CHINE - 1976-2006 : Mei et Wanquin, ouvrières : " Un jour de repos par mois, cest très dur"
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-09-08/2006-09-08-836350
Li Jian, animateur d’un réseau citoyen : "Il faut dynamiser les chinois"
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-09-08/2006-09-08-836349
De la légende à l’histoire
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-09-08/2006-09-08-836347
Xu Youyu : « C’est l’exploitation capitaliste qui découle de la dictature politique, et non l’inverse. »
Xu Youyu : La Chine est un pays qui a 3 000 ans d’histoire mais à qui il manque une histoire authentique. À chaque arrivée d’une nouvelle dynastie, d’un nouveau pouvoir, les dirigeants avaient comme tâche immédiate de réécrire l’histoire, de la réformer, de créer un nouveau mythe historique. Depuis 1949, le peuple chinois a vécu au sein d’un mythe historique. Le pouvoir a refermé la période maoïste en proclamant que ce qu’avait fait Mao contenait 70 % d’éléments positifs et 30 % d’éléments négatifs. Un pourcentage qui n’a guère de sens. L’image de Mao est protégée. J’étais chef d’une organisation de lycéens à Chengdu de 1966 à 1968. Je n’ai pas pu rentrer à l’université, les concours étaient supprimés. Mao était mon idole ; je me suis rendu compte ensuite que cette période avait été un désastre pour les Chinois. On m’a trahi et je dois connaître les raisons de ce désastre. Le PCC empêche qu’on étudie sérieusement cette période car il craint que l’on cherche les causes de cette catastrophe dans le système lui-même. Aucune recherche officielle n’est autorisée sur la Révolution culturelle. Nous sommes une poignée de chercheurs, moins de vingt, à travailler sur ce sujet mais nous subissons des pressions. Nous procédons en recueillant des témoignages ; je fais beaucoup d’interviews et je vais à l’étranger pour consulter des documents, aux États-Unis notamment. Cette année, pour le quarantième anniversaire, un certain nombre d’intellectuels chinois ont organisé des réunions pour parler de la Révolution culturelle, pour que la mémoire ne disparaisse pas.
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