Les collectifs [ antilibéraux ] sont [ déjà ] "plus nombreux, aujourdhui, quà la fin de [ la campagne pour le 'NON' ]"
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-11-29/2006-11-29-841170 [ Source ]
Marie-George Buffet : « Pas de crise » dans les collectifs
La responsable communiste appelle les collectifs locaux à continuer les débats.
Objectif : trouver un candidat avant Noël et entrer en campagne rapidement.
La secrétaire nationale du Parti communiste français Marie-George Buffet a répondu hier à l’appel d’une partie des membres du collectif national. « À quelques jours de la décision des 9 et 10 décembre, on a le sentiment qu’on crée des tensions artificielles », a-t-elle estimé lors d’une conférence de presse au siège national du PCF. Selon la candidate à la candidature antilibérale pour l’élection présidentielle de 2007, cet appel vient « brouiller le débat démocratique en cours » dans les collectifs locaux, « en dramatisant et mélangeant tout : la candidature d’Olivier Besancenot, le départ de José Bové... » Il n’y a « pas de crise » dans les collectifs, martèle la secrétaire nationale du PCF, mettant en opposition les critiques des signataires de l’appel qui émettent un « veto » à sa candidature et « l’investissement du Parti communiste » dans la démarche antilibérale. « Nous sommes dans la construction de ce rassemblement, dans les collectifs locaux, que nous nous efforçons d’élargir », plaide-t-elle. « Plus on sera nombreux, plus on mènera une belle campagne », appuie-t-elle en écho aux accusations de « noyautage » des collectifs. D’ail- leurs les collectifs ne sont-ils pas « plus nombreux aujourd’hui qu’à la fin de
la campagne du référendum » pour l’adoption du traité constitutionnel
européen ?
« La seule annonce de cet appel est une sorte d’exclusion. On pourrait discuter de toutes les candidatures, sauf d’une seule, la mienne ? », s’exclame Marie-George Buffet. Tout en pointant du doigt le document dont « le contenu » remettrait en cause « les orientations du 10 septembre », la responsable communiste veut « dépasser cela ». Selon elle, « l’attente des gens » est « trop forte », la démarche antilibérale a « levé un espoir trop fort » pour qu’on s’en tienne aux tensions entre les différents partis et mouvements qui composent les collectifs. D’ores et déjà, l’appel d’une partie du collectif national, comme les déclarations antérieures de José Bové excluant le chef de file d’un parti comme représentant des antilibéraux, font qu’« il n’y aura pas de double consensus ». « Aucun des candidats ne fera jamais l’unanimité. » Résignée, Marie-George Buffet ? Plutôt combative et pressée. « Il faut laisser parler les collectifs locaux. On continue les consultations jusqu’aux 9 et 10 décembre. Là, on pourra entrer en campagne. On doit décider de la candidature antilibérale avant la trêve de Noël. J’ai hâte... », sourit la candidate à la candidature, pour « dédramatiser les choses ».