La fédération socialiste de l’Hérault a cependant demandé l’ouverture d’une procédure d’exclusion… mais rassurons-nous, le coupable désigné n’est pas Georges Frêche, mais… René Revol.

Publié le par R.B

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29 novembre 2006

Démocratie locale

La Fédération socialiste de l’Hérault s’est toujours distinguée par une pratique toute particulière de la démocratie. Le derniers événements montrent qu’on n’en finit plus de découvrir jusqu’où on peut aller dans le particularisme local.

Tout le monde a entendu parlé de la “sortie” de Georges Frêche sur le nombre de joueurs noirs dans l’Équipe de France de Football. En soi, il n’y a sans doute rien de pénalement condamnable dans ce qu’il a dit, mais, politiquement, il est évident que le fait, pour un haut responsable politique socialiste, de comptabiliser le nombre de “noirs” dans une équipe de sport n’est pas innocent.

Mais, apparemment, rien ne se passe. L’ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot a certes démissionné, mais ce fut là la seule réaction de la gauche locale ; bien au contraire, les maires de l’agglomération de Montpellier, fief de Georges Frêche, sont tous monté au créneau pour soutenir leur chef de file.

Au niveau national, c’est presque pire… beaucoup de choses sont dites, mais rien n’est fait. Une longue procédure va être mise en route, et qui n’aboutira que dans plusieurs mois. Autrement dit, après les échéances électorales, quand plus personne n’y pensera,- à supposer même d’ailleurs que cette procédure ne soit pas enterrée.

La fédération socialiste de l’Hérault a cependant demandé l’ouverture d’une procédure d’exclusion… mais rassurons-nous, le coupable désigné n’est pas Georges Frêche, mais… René Revol.

Ce militant de haut niveau n’est pas très connu, bien qu’il soit membre du Conseil national du Parti Socialiste, et qu’il fut conseiller au cabinet de Jean-Luc Mélenchon quand celui-ci était Ministre délégué à l’enseignement professionnel.

On ne lui reproche pas d’avoir compté les noirs, mais un crime bien plus grave, pour un socialiste, celui d’être, en tant que responsable de PRS (Pour la République Sociale, le “club” de Mélenchon), un des animateurs des collectifs unitaires anti-libéraux.

Qui, d’après vous, court le plus grand danger d’être exclu ?  Celui, sans doute, qui menace le plus la direction du parti…

Publié dans THÉORIE - PRAXIS

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