>> LA DÉMOCRATIE : Le seul instrument politique RAISONNABLE !?
CONTRE L’OBSCURANTISME POLITIQUE
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Matière à réflexion
Nous sommes au Moyen-Âge de la politique. Dans une époque où règne en maître la croyance officielle -de fait, sinon de droit- comme "vérité révélée", laquelle nie toute critique !... autrement dit : toute remise en question du système dans lequel on vit.
Certes, il règne une forme de liberté d’expression et... [semblerait-il]...*?on?* a... le droit de dire ce qu' *?on?* veut…
$$-On-$$ ne brûle plus "les hérétiques". On "les" massacre au nucléaire ! [Ça a commencé par le Japon [Hiroshima...et...Nagasaki ! OUI ! 2 fois de suite !!]
Les sélections opérées par les Médias ont remplacé l’élimination par les bûchers.
Les médias diffusent la pensée « politiquement correcte », ils « purifient » le discours comme les bûchers purifiaient les « déviants » et isolaient la « pensée hérétique » et font tout pour la détourner... -C’est moins brutal... [mais largement aussi efficace] …et ça permet de se pré-valoir [= valoir à priori] d’une « ouverture démocratique ».
Tous les systèmes -sans exception- ont eu recours à ce stratagème sous une forme ou sous une autre. *Il s'agit de faire autrement !*
SUR LE BIEN FONDÉ DE L’ÉVIDENCE
Ce qui « est » n’a pas besoin de... prouver « ce qu’il est ». L’existence suffit à fonder l'ordre ! "Hé oui !"... comme disait l'Autre : "L'existence précède l'essence".
La « démocratie » existe enfin [enfin !...Presque !!]. L’ère des guerres entre les pays riches et le temps des dictatures, dans ces mêmes pays, est fini. [??!]
La démocratie est garantie par le respect à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, renforcée par tout un tas d’autres déclarations, conventions,… signées des deux mains... et abondamment cités.
La démocratie est solennellement décrétée… Militairement défendue comme en Irak, « maffieusement » assuré comme en Russie, « paternalistement et faussement » comme en France.
Le débat est clos [semble-t-il] et, hormis quelques dérapages regrettables, l’essentiel est garanti.
L’évidence de la démocratie est fondée comme l'était l’existence de Dieu au Moyen Age…
Ça ne se discute pas... ça ne se discute plus.
Ce que l’on avait pu faire apparaître comme des contradictions du système marchand ont été re-baptisées « dysfonctionnements »… Lesquels dysfonctionnements ont -bien entendu- leurs solutions... dans le cadre du système, c’est-à-dire dans le respect stricto-sensu de ses principes et ses fondements. …$$-Ainsi soit-il-$$... disait-on hier.
"CQFD"... aujourd’hui.
Exemple : le chômage qui « semble » s’opposer au droit au travail, explicitement reconnu dans l’article 23 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, est implicitement reconnu dans l’article 25 de la même déclaration.
Ainsi donc... d’une contradiction fondamentale dans les principes mêmes de fonctionnement du système marchand, on fait un simple épisode regrettable qui mérite d’être corrigé... et le peut, sans aucun doute !
De même que le droit à l’information est un principe absolu... reconnu... et imprescriptible...
SAUF QUE... CE DROIT, pour pouvoir s’exercer dans le cadre du système, PASSE SOUS LES FOURCHES CAUDINES des conditions financières, DE LA POSSESSION PRIVÉE des moyens de communication -soumis à des règles économiques qui excluent la plus grande partie des citoyens et les rendent dépendant de structures médiatiques aux mains de financiers... QUI FILTRENT, comme bon-leur-semble, CETTE INFORMATION : C'EST-À-DIRE 'LE RÉEL QUI LA SOUS-TEND'.
Idem pour l’éducation ou de la santé... en passe de marchandisation massivement avancée !
Toutes ces dérives, avec la meilleure volonté du monde et dans le strict respect des lois sur la liberté et l’égalité, sont fondées sur un raisonnement simple et de « bon sens » : « Vous n’avez pas les moyens ? ...vous n’avez qu’à vous les donner ! »…
Ben voyons ! … « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent donc de la brioche ! »
LE FAUX ALIBI DU « BON SENS POPULAIRE »
Le « bon sens populaire » dont se gargarisent les politiciens, ça n’existe pas.
Le « bon sens populaire » n’est qu’un sous produit des frustrations sociales quotidiennes, qui sont réelles, mais servies à la sauce médiatico-politicienne des instruments de propagande et de pensée du système dominant.
Le « bon sens populaire » est une invention des classes dominantes qui permet qu'on en reste à l’aspect superficiel des problèmes de la société, tout en donnant l’impression qu’on les traite... dans leur essence.
Quand un politicien -pour ne pas dire un politicard loue -en bon philistin- le « bon sens » de ses électeurs, il sait pertinemment [ou bien c’est un imbécile... SI SI... ça existe !] ce qui est d’ailleurs fréquent, qu’il va dans le sens de ce que ses ouailles, pardon, ses électeurs, souhaitent entendre. Il interprète leurs demandes, et les traduit en promesses déconnectée de toute réalité économique et sociale… ce qui fait qu’elles ne sont... en général... jamais réalisées.
Ces demandes, si elles correspondent à des besoins réels sont bien souvent l’insipide expression de fantasmes-fondés-sur-l’incrédulité-l’ignorance et deviennent $$-produit de la manipulation-$$.
Ce que l’on appelle le « bon sens populaire » n’est que la panacée d’une crédulité produite par un matraquage idéologique tendu.
Des exemples ?... Ils sont légions !
N’était-il pas « normal », au Moyen-Âge, que les « sorcières » soient considérées comme des créatures démoniaques ?… le « bon peuple » et son « bon-sens-commun » étant bien évidemment d’accord... pour les éliminer.
N’est-il pas normal aujourd’hui que le chômeur soit traité de fainéant ? Car comme chacun sait le « bon sens » nous dit que « si l’on veut travailler, on trouve toujours du travail » ! Ou que l’ « étranger » quand il se nourrit « mange notre pain »,…
Ainsi, paradoxalement, sous l’influence des relations sociales vécues, subies et leur interprétation par l’idéologie du système dominant, le soit disant « bon sens » produit exactement sa négation : l’obscurantisme.
Aujourd’hui, il n’est pas besoin de grands discours pour voir fonctionner ce système pervers. Les grands médias de l’information ont remplacé l’Eglise, de même que la foi a été avantageusement remplacée par une pseudo rationalité fondée sur la marchandise. Tous les ingrédients sont présents pour faire de la masse des citoyens un troupeau de demeurés qui croient en ce qu’on leur raconte et qui vont voter... comme autrefois les gueux allaient à confesse.
Les candidats promettent tout ou à peu près, comme les prêtres promettaient le Paradis et celles et ceux qui refusent de jouer le jeu sont culpabilisés, traités de mauvais citoyens comme étaient traités autrefois les « mauvais chrétiens » ou les « infidèles ».
La conscience est ainsi verrouillée, limité au strict cadre de ce qui ne gène pas le système.
Le discours politique est toujours aujourd’hui un discours de mystification. La pseudo modernité de notre vie sociale est toujours fondée sur un rapport de domination, d’asservissement du plus grand nombre à des principes de fonctionnement économiques et sociaux sur lesquels, malgré les apparences, nous n’avons quasiment aucune influence…. Un exemple ? le sort du NON au Traité Economique Européen.
L’obscurantisme religieux des siècles passé a été simplement remplacé par un autre obscurantisme, plus sophistiqué, plus mystificateur, peint aux couleurs de la science et de la rationalité.
Les Lumières n’ont éclairé qu’une partie de la réalité sociale. Il nous faut dès à présent nous saisir des projecteurs.
Patrick MIGNARD
Voir aussi :
« VICTOIRE DE LA POLITIQUE… MORT DU POLITIQUE »
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article310
« VISIONS ONIRIQUES ET REALITE HISTORIQUE »
http://endehors.org/news/visions-oniriques-et-realite-historique
« INERTIE DES CONSCIENCES ET CHANGEMENT SOCIAL »
http://www.pag69.org/article.php3?id_article=596
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