CONCRÉTEMENT... LE... GRAND... CREIL-AVENIR !!"

Publié le par R.B

http://creil-avenir.com/  [ Source ]

 

Mardi 05 Décembre 2006

Je suis allé ce matin à l'IUT de Creil à l'occasion  d'une rencontre employeurs du bâtiment- demandeurs d'emploi . J'y ai rencontré  Abdel Aissou, le Sous-Préfet et Christian Grimbert, le maire de notre commune  et je leur ai fait part de mon opinion : il est positif de tenir ce genre d'initiatives qui mobilisent les partenaires du patronat, des organismes de formation et du service public de l'emploi... Les élus et les collectivités en général peuvent  aussi jouer un grand rôle en ce sens en favorisant les mises en relation. Cependant même si ces manifestations sont très utiles, il faut engager dans ce pays une autre politique de l'emploi qui s'oppose notamment à la désindustrialisation et qui garantisse une sécurité d'emploi et de formation pour tous. J'ai également salué Nordine Nachite et lui ai transmis mes félicitations d'avoir été décoré par le président de la République pour son action en faveur des jeunes des quartiers. J'ai été aussi heureux de rencontrer mon amie Christiane Carlin, conseillère municipale communiste de Nogent  sur Oise (ici sur la photo en discussion avec Lahkdar Lahcen, un jeune homme très impliqué dans la vie associative en faveur de la jeunesse de notre agglomération). Merci à l'IUT, à sa direction, ses enseignants et étudiants qui ont accueilli cette importante initiative.

Beaucoup de participants à cette rencontre dont de  nombreux jeunes

 
publié par Jean-Paul Legrand publié dans : Actualités locales
 
Lundi 04 Décembre 2006
Le Président Hugo Chavez a été réélu ce dimanche. Selon les dernières estimations il devance largement le candidat de l'opposition en recueillant 60% des voix. Il est indéniable que les citoyens modestes, le monde du travail mais aussi les plus pauvres se sont largement mobilisés pour soutenir le leader de la révolution bolivarienne.  Les programmes sociaux, éducatifs et sanitaires que le gouvernement d'Hugo Chavez a engagés ces dernières années ont sans doute pesé dans le choix des électeurs : pour la première fois dans ce pays, les plus pauvres, les ouvriers et paysans ont été pris en considération et sont appelés à participer à la vie politique du pays. Le fait également que Hugo Chavez joue un rôle important sur la scène internationale pour le rassemblement des pays qui s'opposent à l'impérialisme des Etats-Unis notamment en Amérique Latine est l'un des éléments qui a joué aussi en sa faveur. La richesse pétrolière du Vénézuela permet au gouvernement bolivarien de développer des programmes sociaux et participatifs qui mobilisent les gens. Le Président a désormais un appui du peuple qui lui permet d'envisager l'objectif de la construction d'une société socialiste : mais il reste beaucoup à faire notamment lutter contre la corruption, élever davantage le niveau de connaissances et de santé des secteurs populaires, renforcer les organisations communautaires et en leur sein la démocratie, créer des entreprises auto-gérées ou coopératives, lutter contre la domination capitaliste dans l'ensemble du secteur privé de l'économie, renforcer les alliances et les solidarités avec les autres peuples d'Amérique Latine et du monde. Les Etats-Unis ne laisseront sans doute pas se développer cette expérience socialiste sans réagir et joueront certainement la carte de la lutte interne au processus par le développement de la corruption et autres interventions financières illégales, à défaut de pouvoir intervenir militairement. Le pouvoir chaviste doit aujourd'hui faire preuve de beaucoup d'esprit d'ouverture et de rassemblement en favorisant le développement de la démocratie à tous les niveaux, car l'on sait que dans toute révolution, les tentations du pouvoir, les dérives bureaucratiques, l'action des adversaires, peuvent compromettre le processus de changement. Faisons confiance et soutenons le peuple du Vénézuela pour le mener à bien. Enfin à tous nos candidats à la Présidence de la République Française dont certains feront des commentaires peu sympathiques, voire hostiles à la réelection de Hugo Chavez, demandons leur un peu de modestie, car qui pourrait prétendre en France être élu avec 60% des voix de son peuple sur son programme et autrement que par la menace de l'extrême-droite ?
 
publié par Jean-Paul Legrand publié dans : International
 
Dimanche 03 Décembre 2006

Il est important de clarifier le concept de "démocratie participative" car aujourd'hui on dit tout et son contraire à ce propos, c'est un peu l'auberge espagnole.

Première remarque, il ne devrait pas être nécessaire d'employer ce terme de "démocratie participative" car la démocratie est par essence participative. Il s'agit donc, du point de vue purement linguistique, d'un pléonasme.

Cependant sur le plan politique, ce concept répond à une nécessité profonde de changer le rapport des citoyens à la politique telle qu'ils la vivent aujourd'hui.

C'est bien parce que les citoyens sont la plupart du temps exclus des décisions politiques, ou qu'ils ne sont que rarement consultés sauf lors des élections, qu'il y a un sentiment  général d'un manque démocratique, d'un défaut de démocratie.

En effet, dans cette société les gens sont davantage considérés comme des consommateurs que des citoyens. Et quand ils ne peuvent pas consommer, ils ne sont pas considérés du tout,  ils n'ont presque pas de droits tout simplement parce qu'ils n'ont pas ou peu d'argent et/ou qu'ils n'ont pas d'emploi (droit à la santé, droit de se loger, droit de se déplacer, droit de travailler, droit de s'alimenter, droit de s'éduquer etc...autant de droits qui deviennent payants ou qui sont de plus en plus chers dans une société capitaliste). Sur les lieux du pouvoir ou du travail, les gens ne sont pas ou très peu consultés et quand ils le sont c'est extrêmement cadré et canalisé, seulement sur certains sujets qui ne sont pas choisis par les gens eux-mêmes mais par les dirigeants ou les décideurs.

Pour moi mais aussi pour beaucoup de gens de gauche la démocratie participative, c'est surtout l'action pour créer des moyens, voir des institutions qui permettent aux gens de maîtriser de A à Z un processus de décision, d'y être associés, d'y collaborer, voire de le créer.

Je suis contre les jurys populaires. Car cette conception signifie, qu'il y aurait d'un côté les élus et de l'autre les citoyens. Avec les jurys populaires, les élus seraient des spécialistes de la politique, ils entreprendraient à eux seuls la politique et les citoyens seraient là pour sanctionner seulement ! Ce serait aller encore plus dans le sens de la spécialisation de la politique par une minorité d'initiés, de sa professionnalisation alors qu'il faut qu'elle devienne une pratique sociale généralisée ouverte à tous les citoyens.

Mme Royal propose en fait de poursuivre ce qui existe déjà en donnant aux citoyens un rôle de sanction mais non de réelle participation. Un jury qui sanctionnerait serait encore plus restreint que ce qui existe déjà avec le suffrage universel. Le suffrage universel est la sanction républicaine du jury populaire qu'est le peuple à l'échelle de la nation. Mme Royal n'invente rien. Quant à la suggestion de filmer les débats on reste encore dans le spectacle, le citoyen n'étant pas acteur mais encore et toujours spectateur.

Il faut que les élus rendent compte de leur action tout au long de leur mandat , et pas seulement à son terme, et associent les citoyens au processus qui conduit les élus jusqu'à la décision par le vote de l'instance élue.  Par exemple que font les maires pour que sur chaque dossier concernant leur ville les citoyens concernés puissent travailler ensemble et avec les élus pour élaborer la décision qui sera prise au conseil municipal. Même question pour les autres niveaux comme le département, la région, la nation, l'Europe.

Il s'agit donc de créer de nouvelles institutions qui permettent aux citoyens  de participer pour aider les élus à prendre des décisions  qui vont dans le sens de l'intérêt général. Il s'agit pour les responsables politiques d'accepter d'être remis en cause, de favoriser la rencontre et le travail des citoyens pour qu'un dossier puisse être enrichi de leurs apports. Bien des lois pourraient être plus justes et correspondre davantage à l'attente des gens si les députés dans chacune de leur circonscription invitaient les citoyens à élaborer les textes avec eux. Autrement dit la démocratie  représentative doit être revivifiée par la démocratie participative.

Mais pour cela il faut dégager des moyens financiers pour créer des institutions de base permettant aux citoyens d'intervenir, de participer aux réunions et de se former. Il faut qu'à l'entreprise, les chefs d'entreprises changent de culture et voient dans la citoyenneté des salariés un atout pour l'économie, un plus pour l'intelligence collective et pour l'entreprise elle même, une richesse par l'élévation du niveau de connaissances des travailleurs. Comme il faut aussi créer un véritable statut de l'élu qui permette aux élus qui travaillent, qui sont salariés,  de se libérer pour participer aux réunions et pour se former également

Car il faut non seulement pouvoir avoir du temps pour aller aux réunions mais aussi il est nécessaire pour chaque citoyen de pouvoir se former à intervenir, à présenter ses propositions ou celles d'un collectif, à argumenter,  à améliorer ses connaissances d'un sujet utile à la collectivité.

La démocratie c'est aussi éviter que ce soient les "beaux parleurs" qui dirigent toujours les débats mais que la parole des gens soit valorisée et prise en compte par des méthodes qui incitent au  partage d'idées et à leur formulation par exemple par la pratique du compte-rendu. C'est aussi la pratique de l'évaluation des décisions publiques par la présentation par les élus des difficultés qui sont rencontrées afin de rechercher des solutions  avec les citoyens concernés.

En fait c'est l'organisation, l'institutionnalisation d'un véritable partage des pouvoirs et des savoirs par le plus grand nombre et sans discrimination de quelque nature que ce soit soit qui fonde une véritable démocratie. Et c'est l'exigence incontournable de notre époque à tous les niveaux et dans toutes les sphères de la société. (Image : Athènes où les Grecs du Vème siècle avant Jésus-Christ inventèrent les premières formes de gestion démocratique de la cité)

 

 
publié par Jean-Paul Legrand publié dans : Politique
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article