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Je publie ici le compte-rendu de la quatrième réunion du collectif anti-libéral du sud-oise qui s'est tenue jeudi dernier à Pont Sainte Maxence et qui avait à l'ordre du jour, la proposition de désignation du candidat de la gauche anti-libérale à l'élection présidentielle. Ce document en PDF s'ouvre en cliquant sur l'image ci-contre.
L'évolution des nouvelles technologies permet des applications très intéressantes dès lors qu'elles nécessitent la coopération de milliers d'hommes dont l'objectif n'est pas forcément d'accumuler de l'argent. L'article ci-dessous montre comment un farouche partisan du libéralisme, lui même un des plus grands capitalistes du monde est contre la liberté qui conduit les hommes à inventer des systèmes alternatifs à la loi du fric. Bill Gates ne s'y trompe pas : pour lui c'est du communisme. Il a en partie raison, je dirais pour ma part, un embryon de communisme. Car le capitalisme possède cette capacité d'adaptation qu'il sait récupérer des tentatives de coopération pour de toute façon en faire du fric. Un peu comme ces marchands qui pour se faire beaucoup d'argent vendent les effigies du Che à toute la jeunesse du monde éprise de liberté. Il ne suffit pas que les nouvelles technologies soient l'affaire de millions d'hommes dans leur utilisation, encore faut-il qu'elles le soient aussi dans leur conception et leur production. Il ne suffit pas donc de partager les savoirs, il faut aussi partager les pouvoirs, d'où la question fondamentale du développement de la démocratie.
Communisme et propriété intellectuelle : le duel ? par Guillaume Champeau (Ratiatum)
Faisant s'éveiller les souvenirs du Maccarthysme, les mots de Bill Gates commencent à faire scandale outre-atlantique… Dans une interview accordée à CNet News.com, le grand patron de Microsoft opposait il y a quelques jours les défenseurs de la propriété intellectuelle aux "quelques nouvelles sortes de communistes des jours modernes". Avait-il tort ?

A l'origine, le droit d'auteur et les brevets étaient effectivement conçus comme des moyens d'assurer aux créateurs une sécurité suffisante pour qu'ils puissent tirer les revenus nécessaires de leur création et ainsi créer davantage. En incitant de cette manière les artistes et les scientifiques, la société se donnait les moyens d'enrichir son savoir commun et sa culture.
Pour Bill Gates, il faut encore et toujours plus « d'incitative », à l'image du droit américain qu'il considère comme "le meilleur système de propriété intellectuelle au monde".
"Quand les gens disent qu'ils veulent avoir l'économie la plus compétitive, ils doivent avoir le système incitatif. La propriété intellectuelle est le système incitatif pour les produits du futurs", conclut B. Gates.

Et ça n'est pas l'argument de fond sur la valeur incitative de la création qui choque le fondateur des Creative Commons, mais bien le fait d'être pris pour un communiste de l'ère moderne. "Les gens que j'ai rencontré à Microsoft sont à des kilomètres de cette sorte de bêtise", commente t-il, avant de se demander : "Est-ce que Mr Gates ne leur parle même pas à eux ?"
On commence déjà à parodier les propos du patron de Microsoft avec quelques propagandes autodérisoires (via BoingBoing):
Selon la définition qui en est donnée par l'encyclopédie Wikipedia (communiste ?), "l'ambition du mouvement communiste est l'instauration d'une société sans classe bénéficiant de la mise en commun des moyens de production pour répondre aux besoins de chacun".
Par extension nous dit-elle, le communisme désigne aussi :
"Un rapport social économique reposant sur l'absence de rapports marchands, selon le principe : « De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins » et se distingue ainsi du socialisme (ou collectivisme) qui a pour principe « de chacun selon ses capacités à chacun selon son travail » ;"
Il y aurait de nombreux arguments en faveur d'une interprétation marchande du mouvement open-source et des arts libres. Certains auront raison de désigner les clauses des contrats Creative Commons qui obligent souvent à une réciprocité des avantages accordés ou à la diffusion de la source. Il y a un intérêt économique encore mal maîtrisé mais certain à diffuser des contenus sous une licence libre plutôt qu'à en retenir les droits réservés. Le P2P a lui aussi sa propre économie marchande sur un réseau comme eDonkey, où les systèmes de ratios ne permettent de télécharger qu'en cas d'upload. L'upload serait un paiement.
Mais sans doute le mouvement des arts libres, de la mise en commun des oeuvres et des travaux collaboratifs annihilent-ils en grande partie les rapports marchands de la société traditionnelle. En cela oui, la volonté d'alléger les droits de propriété intellectuelle répondrait à une logique communiste.
Etait-ce donc une si grande insulte que de considérer les opposants à la propriété intellectuelle excessive comme des communistes de l'ère moderne ?
Certainement pas. Il y a bel et bien des extraits de communisme dans cette économie libertaire que nous vivons avec le Peer-to-Peer et tout ce qui l'entoure. Mais c'est en réalité une nouvelle économie tout entière qui se crée, qui n'a rien d'anti-libérale.
Finalement, n'y a t-il pas chez les industriels un paradoxe à vouloir prêcher d'un côté le libéralisme, c'est-à-dire la libre concurrence entre les entreprises, et vouloir surprotéger de l'autre côté tous les outils juridiques qui permettent de maintenir la concurrence sur le bas côté ?
L'article dans son contexte :
Ratiatum.com