Pour mettre fin aux débats récurrents autour des chiffres du chômage, débats qui décrédibilisent le système des statistiques public...

Publié le par R.B

 

La baisse annoncée du chômage n’est pas crédible

Selon les chiffres annoncés officiellement, le chômage aurait diminué de 1 % au mois de février et le taux de chômage aurait baissé à 8,4 %. Le gouvernement ne manquera pas de mettre en avant ces chiffres pour justifier sa politique antisociale que compte poursuivre et intensifier la droite si ses candidats l’emportaient à la future élection présidentielle.

La baisse annoncée du chômage concerne les demandeurs d’emploi dits de catégories 1 et 6, c’est-à-dire ceux qui cherchent un emploi à temps plein. La réalité du chômage et de sous-emploi est toute autre. A ces demandeurs d’emploi enregistrés à l’Anpe s’ajoutent d’autres catégories de privés d’emploi. Au total, ce sont pratiquement cinq millions de personnes qui sont exclues du travail pour des rasions économiques.

Dans cette campagne présidentielle, les statistiques du chômage se présentent plus que jamais comme un enjeu politique. Alors que l’Insee décide de reporter la publication des résultats de l’enquête emploi, les données partielles révélées montrent que le taux de chômage a beaucoup moins baissé en 2006 que ce que claironne le gouvernement.

Pour mettre fin aux débats récurrents autour des chiffres du chômage, débats qui décrédibilisent le système des statistiques public, il faut cesser de focaliser l’attention sur la définition restreinte du chômage qui fait l’objet de communications gouvernementales. Il faut mettre à la disposition du public une batterie d’indicateurs couvrant les multiples aspects du chômage, du sous-emploi et de la précarité.

La Cgt réitère que pour réduire le chômage, il faut améliorer les conditions de la croissance économique. Or, celles-ci deviennent moins favorables, surtout au niveau mondial. En France, la faiblesse des salaires et du pouvoir d’achat, la précarité de l’emploi, l’insuffisance de l’investissement des entreprises et l’austérité budgétaire de l’Etat empêchent une croissance solide et pérenne. Pour réduire le chômage, il faut agir sur l’ensemble de ces questions.


Publié dans THÉORIE - PRAXIS

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