JPL de Manosque : "L'APPROPRIATION PRIVÉE des moyens de production et d'échange fait que 'la recherche de gains de productivité et de profit' devient sa seule et UNIQUE LOI."
Dès 1848, MARX avait mis en lumière cette VÉRITÉ : Le Capitalisme, c’est-à-dire : « L’APPROPRIATION PRIVÉE des moyens de production et d’échange fait que « la recherche de gains de productivité et de profit » devient sa seule et UNIQUE LOI.
JPL de Manosque [ voir : http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=46220 ] à propos de la question de
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Relisons MARX -texte de 1848- : "... La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. [...] Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes.
Tous les rapports sociaux, figés et couverts de rouille, avec leur cortège de conceptions et d’idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d’avoir pu s’ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d’envisager leurs conditions d’existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés.
Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations.
Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays.
Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l’industrie sa base nationale.
Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour.
Elles sont supplantées par de nouvelles industries, dont l’adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui n’emploient plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du globe.
À la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains.
À la place de l’ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles- mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations.
[...] Par le rapide perfectionnement des instruments de production et l’amélioration infinie des moyens de communication, la bourgeoisie entraîne dans le courant de la civilisation jusqu’aux nations les plus barbares.
Le bon marché de ses produits est la grosse artillerie qui bat en brèche toutes les murailles de Chine et contraint à la capitulation les barbares les plus opiniâtrement hostiles aux étrangers.
Sous peine de mort, elle force toutes les nations à adopter le mode bourgeois de production ; elle les force à introduire chez elles la prétendue civilisation, c’est-à-dire à devenir bourgeoises. En un mot, elle se façonne un monde à son image.
La bourgeoisie a soumis la campagne à la ville. Elle a créé d’énormes cités ; elle a prodigieusement augmenté la population des villes par rapport à celles des campagnes, et, par là, elle a arraché une grande partie de la population à l’abrutissement de la vie des champs. De même qu’elle a soumis la campagne à la ville, les pays barbares ou demi- barbares aux pays civilisés, elle a subordonné les peuples de paysans aux peuples de bourgeois, l’Orient à l’Occident.
La bourgeoisie supprime de plus en plus l’émiettement des moyens de production, de la propriété et de la population.
Elle a aggloméré la population, centralisé les moyens de production et concentré la propriété dans un petit nombre de mains.
La conséquence fatale de ces changements a été la centralisation politique.
Des provinces indépendantes, tout juste fédérées entre elles, ayant des intérêts, des lois, des gouvernements, des tarifs douaniers différents, ont été réunies en une seule nation, avec un seul gouvernement, une seule loi, un seul intérêt national de classe, derrière un seul cordon douanier.
La bourgeoisie, au cours de sa domination de classe à peine séculaire, a créé des forces productives plus nombreuses et plus colossales que l’avaient fait toutes les générations passées prises ensemble. La domestication des forces de la nature, les machines, l’application de la chimie à l’industrie et à l’agriculture, la navigation à vapeur, les chemins de fer, les télégraphes électriques, le défrichement de continents entiers, la régularisation des fleuves, des populations entières jaillies du sol - quel siècle antérieur aurait soupçonné que de pareilles forces productives dorment au sein du travail social ?"
Marx précise plus loin que la bourgeoisie est "l’agent sans volonté propre et sans résistance" du progrès de l’industrie.
On pourrait dire de l’économie en général, du productivisme effréné et de tout ce qu’il induit de destructions et de misères ... Il s’agit bien d’une loi ... qui est celle du Capital ... et il ne saurait en être autrement ... sauf à ABOLIR l’appropriation privée des moyens de production et d’échange !
Mais c’est là, bien sûr, que commencent de grandes questions et c’est là, à mon avis que devrait commencer votre/notre réflexion.
JPL - Manosque
Mise en forme par R . B