RELIRE... D'AVRIL 2006 : "On se souvient que les États-Unis ne parvinrent pas à financer longtemps leur effort de guerre au Vietnam."

Publié le par RB

 

On se souvient que les États-Unis ne parvinrent pas à financer longtemps leur effort de guerre au Vietnam. Enlisés dans un conflit sans fin, ils décidèrent d?en faire supporter le poids par leurs alliés. En 1971, ils cessèrent de garantir la convertibilité de leur monnaie en or. Dès lors, sa valeur ne repose plus que sur la confiance qu?on lui accorde. Le dollar n?est plus adossé à l?économie du pays émetteur, mais à celle de la zone utilisatrice. Les banquiers peuvent vérifier l?adéquation grâce à un indice annuel, le M-3, qui établit le volume de billets verts en circulation.

Aujourd?hui, les États-Unis s?enlisent en Irak et sont dans l?incapacité de financer leur occupation militaire. Le seul moyen qui leur reste de payer leurs fournisseurs est de faire marcher la planche à billets.

L?annonce fin mars 2006 de la suspension de la publication de l?indice M-3, et de tous les sous-indices qui permettraient de la reconstituer par agrégats, signifie que le volume de dollars en circulation est devenu un secret inavouable. Il n?est plus possible d?évaluer avec précision la valeur réelle de cette monnaie.

Par effet en cascade, les États-Unis masquent également le coût de leur présence en Irak de manière à cacher le montant de l?escroquerie à laquelle ils se livrent.
Refusant de couvrir une fuite en avant qui aboutira, tôt ou tard, à une catastrophe monétaire comparable à celle de 1929, plusieurs hauts responsables de la Réserve fédérale (FED) ont présenté leur démission [
13].

 

Dans un entretien à l?hebdomadaire allemand Der Spiegel, le prix Nobel d?économie Joseph Stiglitz estime le budget réel de l?effort de guerre états-unien en Irak entre 1 et 2 trillions de dollars sur les quatre premières années [14], c?est-à-dire 2 à 4 fois plus que les chiffres officiels. La partie occulte du budget de guerre représente donc 500 milliards à 1,5 trillion de dollars. Cette somme, si elle était comptabilisée, s?ajouterait au déficit public états-unien, déjà élévé à plus de 400 milliards par an. Elle est épongée par l?impression de dollars-papier sans valeur. Dans une économie de marché, cet usage de la planche à billets devrait provoquer une dépréciation proportionnelle de la monnaie.

 

Depuis trois semaines, un timide mouvement baissier a débuté dans les bourses du Golfe [15]. Désormais n?importe quelle crise politique peut déclencher un mouvement de panique sur les marchés internationaux

 

 

http://www.voltairenet.org/article137226.html#nb5  [ Source ]

 

http://acteursdeterrain.canalblog.com/archives/2007/06/05/5192495.html  [ Hugo Chávez recommande la lecture des enquêtes de Thierry Meyssan ]

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