>> Ça va barder à la rentrée !! (extraits et... la totale)
Tout le monde s’attend à une forte journée d’action. N’est-ce pas crier trop vite victoire ?
Nous avons déjà fait deux millions de manifestants le 24 juin sans Force ouvrière. Avec FO, ce serait logique qu’on fasse plus. Il reste quelques jours pour convaincre le plus grand nombre de mécontents que les carottes ne sont pas cuites. Le gouvernement va bien sûr essayer de dissuader les Français en continuant à dire qu’il ne changera rien sur l’essentiel. C’est-à-dire : la retraite à 62 ans et le recul de 65 ans à 67 ans de l’âge ouvrant droit à une retraite à taux plein. Nous allons tout faire pour que cette journée soit la plus impressionnante possible et que le président de la République prenne enfin la véritable mesure de la situation. Et si malgré cela Nicolas Sarkozy reste sourd, nous envisagerons des suites rapidement. Les syndicats feront le point dès le 8 septembre.
Quelles sont vos intentions concernant l’après 7 septembre ?
La CGT lancera des appels à des assemblées générales de personnel dans un maximum d’endroits pour en discuter avec les salariés. Certains syndicats cherchent à compenser leurs difficultés d’audience ou d’influence auprès des salariés par des mots d’ordre d’apparence plus radicale. Pour nous, la bonne stratégie syndicale, c’est celle qui entraîne au moment opportun le plus grand nombre de salariés.
L’unité retrouvée avec FO est-elle durable ?
Les uns et les autres nous portons des propositions ou des visions différentes. Mais nous sommes soudés par notre opposition claire à l’abandon du droit au départ à la retraite à 60 ans, soudés contre une réforme injuste et inefficace. L’important, c’est de pouvoir réunir nos forces pour combattre jusqu’au bout cette réforme gravissime qui vise à baisser le montant des pensions versées aux générations futures pour répondre aux injonctions des marchés. Nous avons bien réussi avec le CPE à inventer dans ce pays cette formule d’une loi votée et promulguée qui n’a jamais été appliquée. Le gouvernement ne sera donc pas au bout de ses peines s’il persiste après le 7 septembre.
De nouvelles grèves alors que l’avenir économique est incertain. Est-ce du syndicalisme responsable ?
Que dire alors de l’image de la France diffusée aujourd’hui par le gouvernement, du comportement de certains de ses ministres et des déclarations présidentielles? C’est nettement plus dévastateur que les appels à la grève lancés par les syndicats comme dans d’autres pays d’Europe en ce moment. [...]