>> Café de philosophie : La poésie : « un produit de haute nécessité »
Samedi 21 mai au bar le Stalingrad à Reims de 17 h à 19 h
« Le désert croît » disait Nietzsche, la désymbolisation du monde – qu'on appelle aussi désenchantement - gagne quotidiennement du terrain. Elle est particulièrement visible dans le langage qui s'épuise aujourd'hui dans sa seule fonction référentielle, dans la reconnaissance transparente des choses. Lorsque je dis « je suis malheureux », Nerval écrit dans Aurélia : « L 'univers est dans la nuit » mettant ainsi le monde à distance, entre moi et moi-même.
La poésie c'est l'art de ne pas appeler les choses par leur nom et c'est en ce sens qu'elle est subversive.
Contre ceux qui rétorque que le langage pour être cynique, critique, fauteur de désordre doit « coller à la réalité », la poésie sublime. Elle empêche l'individu d'être disponible pour le jeu et la rentabilité social, et le rend instable.
On comprend alors pourquoi au poète, on lui demande ses papiers ! »
*Expression tirée du manifeste des neuf intellectuels antillais (2009)
A noter :
le 3 juin, Regards croisés : Les printemps arabes et la démocratie (plus sur www.cyberphilo.org)
le 4 juin, café de philosophie sur l'art dans le cadre du festival organisé par La Sève et le Rameau (tout sur www.sevestival.tk)
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