Comment résister au capitalisme financier

http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-09-23/2006-09-23-837230  [pour en savoir plus]

[...] Jean-Michel Gaveau, administrateur salarié CGT à France Télécom, a vécu cette mainmise de la finance à travers la privatisation de son entreprise. La première mise en Bourse de France Télécom date de 1996. En dix ans, démonstration a été faite que la privatisation n’est pas synonyme d’efficacité économique. La qualité du service a baissé, la tarification est devenue un véritable maquis. Qu’il s’agisse du mobile, d’Internet, du haut débit, l’aménagement du territoire se fait en peau de léopard. Il n’y a plus de cohérence territoriale, de droit à l’accès aux communications, juste des logiques de marchés solvables. La mise en Bourse a été également très douloureuse pour le personnel (- 50 000 emplois). France Télécom a acheté du vent en pleine bulle spéculative. Il fallait prouver aux marchés financiers que le groupe avait une assise internationale ! Sa dette, qui a atteint jusqu’à 70 milliards d’euros, est encore de 43 milliards d’euros. Et les frais financiers de 3 milliards. Une baisse de 1 % des taux d’intérêt permettrait de réaliser des économies de frais financiers correspondant à 5 000 emplois ou 500 000 lignes en fibre optique.[...]