>> Aux temps HÉROÏQUES où LES SOVIÉTIQUES RÉSISTAIENT...

Publié le par R.B, BR, ou RBBR selon l'état des Forces Réelles

Le 22 juin 1941, Hitler lançait l’opération « Barbarossa » contre l’URSS
Les combats coûteront la vie à un demi-million d’hommes. DR 

Le 22 juin 1941, les forces allemandes lancent l’assaut contre l’URSS. Hitler veut abattre le communisme et s’ouvrir des territoires à coloniser.

À 3 h 30 du matin, un déluge de feu noie la frontière soviétique, de la Baltique à la mer Noire. L’opération « Barbarossa » (Barberousse en français) doit balayer les forces soviétiques et ouvrir aux armées allemandes les routes vers Moscou, Leningrad et Odessa.

 

Cette attaque met brutalement fin au pacte germano-soviétique signé en 1939.

 

L’accord entre Soviétiques et Allemands, en laissant les mains livres à Hitler, lui avait permis dans un premier temps d’envahir la Pologne, partagée avec Staline. Quelques mois plus tard, assuré sur son front est, Hitler avait remporté une victoire décisive à l’ouest contre la France.

 

Les préparatifs de l’assaut ne sont pas passés inaperçus. Hitler a massé près de 150 divisions, réparties en trois groupes d’armées, à la frontière. Ses avions ont multiplié les survols du territoire soviétique. Les officiers de l’Armée rouge cantonnés à la frontière étaient divisés sur la conduite à suivre. « Je vous garantis qu’il n’y aura pas de guerre avant un an, j’en donne ma main à couper » assurait le chef d’état-major d’une armée soviétique.

 

D’autres, au contraire, se doutant d’une attaque avaient préparé leurs troupes à riposter.

« Des tombes, des tombes… »

Surtout, l’Armée rouge est en pleine reconstruction, après les purges de 1937 qui ont décapité le haut état-major. Staline a mis en place des hommes de confiance qui ne sont pas tous des génies militaires.

 

Côté allemand, si l’état-major a confiance, la troupe s’interroge sur ce qui l’attend. Un officier allemand raconte ce qu’il ressent à ce moment-là : « Nous allons marcher des semaines, des mois, des années peut-être… Des tombes vont joncher nos chemins, des tombes… »

Les Allemands progressent vite, mais, ponctuellement, la résistance russe est rude. Des milliers d’hommes périssent dans l’immensité de paysages où les premiers partisans parviennent à semer la confusion.

Le lieutenant allemand August Von Kageneck est surpris par la poussière qui recouvre tout. « Elle était terrible, cette poussière grasse, rouge ou jaune, elle pénétrait partout ; dans les yeux, dans les narines, dans la bouche. Pendant quatre mois, elle ne nous lâcha pas. Seule la neige parvint à la chasser ». Et avant même que ce ne soit la neige, les pluies transforment le terrain en bourbier où s’enlisent soldats, chevaux et chars. Un général note que « la nature était dure et les êtres humains qui étaient en son sein étaient aussi durs et insensibles, indifférents au temps, à la faim, et presque aussi indifférents à la vie et aux pertes ». Et les pertes seront épouvantables. Le 8 juillet, les Allemands estiment avoir détruit 89 des 164 divisions soviétiques « identifiées ».

 

Le 30 juin, les blindés du général Guderian atteignent la Berezina, la rivière dont le nom est à jamais lié à l’effondrement de Napoléon en 1812.

Des fantômes qui avancent par réflexe

Les forces du Reich sont émoussées. Les combats ont été terribles et le terrain a contribué à user les hommes et le matériel. À la mi-juillet, 50 % des chars sont hors d’usage, un camion sur cinq est en panne au sein du groupe d’armées centre. Les hommes sont des fantômes qui avancent par réflexe. Le commandement décide une pause de deux semaines, qui permettra aux renforts d ‘arriver.

Les Soviétiques, qui ont perdu des centaines de milliers d’hommes, tués ou faits prisonniers, vont profiter de ce répit pour se renforcer et faire venir des troupes de l’est. Staline, qui a repris les choses en main, a fait fusiller quelques généraux, promu d’autres officiers. Il prépare, tout comme son adversaire, la bataille de Moscou. Hitler ne le sait pas, mais il n’arrivera pas, contrairement à Napoléon, dans la capitale russe.

Dossier réalisé par Raymond Couraud

 

Publié dans VAINCRE ENFIN !

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