MG BUFFET : "Certains, à l’extrême gauche, ont renoncé et estiment qu’il faut rester dans l’opposition et appeler les travailleurs à lutter. Mais ils luttent déjà, ils attendent des politiques qu

Publié le par R.B

 

 


VSD du 09/02/2007

La candidate communiste cherche un espace politique entre le PS, Jové Bové et l’extrême gauche
Chez les antilibéraux, c’est tous pour un et chacun pour soi. Marie-George Buffet s’est donc lancée dans la course à la présidentielle. Pour faire entendre la voix du PC, « mais pas seulement;», jure-t-elle. Pour contrer surtout la droite et peser pour que la candidate PS mette le cap, enfin, à gauche.

VSD. Pourquoi prenez-vous le risque de vous présenter alors qu’il n’y a pas d’unité des antilibéraux autour de votre nom?

Marie-George Buffet. La gauche a besoin que l’on porte un programme de courage et de responsabilité. Par deux fois, les collectifs ont majoritairement choisi ma candidature, je regrette que des organisations aient refusé, mais j’espère qu’on va rebondir aux législatives, ou après.

VSD. Certaines de vos propositions sont les mêmes que celles de l’extrême gauche. Dans ce contexte, à quoi sert le PC?

M.-G.B. Il a souvent montré son utilité, notamment lors du référendum, en partageant son temps de parole. Ce sont aussi treize mille élus qui agissent au quotidien. Mon objectif est clair créer les conditions d’une majorité de gouvernement qui porte une politique de transformation. Certains, à l’extrême gauche, ont renoncé et estiment qu’il faut rester dans l’opposition et appeler les travailleurs à lutter. Mais ils luttent déjà, ils attendent des politiques qu’ils soient capables de rassembler une majorité pour faire voter des lois, pour contrer notamment le tsunami industriel qui balaye la France.

VSD. Que vous inspire la candidature Bové? Des communistes s’y retrouvent : n’est-il pas plus rassembleur que vous?

M.-G.B. Ce n’était pas l’avis des collectifs antilibéraux. Mais c’est la candidature de trop. D’affleurs, les sondages en témoignent. C’est une erreur, ça divise encore la gauche.

VSD. Selon vous, qu’est-ce qui manque dans le programme de Ségolène Royal pour qu’une alliance soit possible?

M.-G. B. Il faut d’abord qu’elle nous, dise quel est son programme ! La question de l’alliance ne se pose pas car il y a beaucoup de divergences, comme sur la fiscalité, l'Europe, ou la régularisation de tous les sans-papiers. Ce qui flous différencie, c’est que moi je tire les enseignements de l’échec de 1997-2002 et je pose des conditions pour réussir.

VSD. Si elle mettait la barre à gauche et que vous puissiez vous retrouver, quelles seraient, selon vous, les trois premières mesures à appliquer une fois au gouvernement?

M.-G. B, Dès le mois de novembre, il faudrait engager une réforme de la fiscalité en modulant l’impôt sur les sociétés pour récompenser les entreprises qui créent de l’emploi et pénaliser celles qui licencient. Il faut baisser la TVA, l’impôt le plus injuste, et aller chercher l’argent chez les grandes fortunes en rendant plus progressif l’impôt sur le revenu. La TVA représente 49,89 % des recettes de l’Etat, contre 17 % pour l’impôt sur le revenu. Or, la TVA sur le panier d’une ménagère n’est pas la même chose que pour Mme Betancourt !

 

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