Autre petite réaction à LA CONTRIBUTION ROBORATIVE DE *La Louve* - [ RBBR ]

Publié le par RBBR

 

jeudi 28 juin 2007 (01h44) :

Autre petite réaction à LA CONTRIBUTION ROBORATIVE DE *La Louve*


Contribution de La Louve datée du mardi 26 juin 2007 (16h43) : DÉMOCRATIE, CAPITALISME, SOCIÉTE DE CONSOMMATION ET COMMUNISME.
http://bellaciao.org/fr/article.php...

*La Louve* !... bonjour !... et merci de contribuer au nécessaire travail théorique et critique sans lequel toute pensée -la plus vivante soit-elle- finit nécessairement par se fossiliser.

Je commencerai ma réflexion, en travaillant, à rebours, ton texte... Et, pour ce jour, en commençant par la fin de ton *travail-fleuve* :

ton huitième et dernier chapître intitulé : PISTES POUR UN CONGRÈS. SUR LA QUESTION DE L’EXISTENCE DU PCF.

Commençons par le dernier paragraphe de ce dernier chapître que je cite :

« Et je rejoins de nombreux camarades qui s’expriment ici (je pense notamment à la dernière contribution de Marine Roussillon), nous, NOUS TOUS ET TOUTES, communistes, membres du PCF ou pas, prolétaires, précaires, exclus, nous avons besoin du communisme et du PCF pour changer le monde ! »

Je dirais ceci : Oui, bien-sûr, nous tous : *prolétaires* de tous les pays, nous avons urgemment besoin d’une *théorie/pratique* fermement et limpidement révolutionnaire ayant pour pour objectif essentiel : la destruction de l’antique système économique capitaliste.

OUI NOUS AVONS BESOIN D’UNE THÉORIE ET D’UNE PRATIQUE *ABSOLUMENT ANTI-CAPITALISTE*.

Et donc, nous avons urgemment besoin de travailler à LA DESTRUCTION DU CARACTÈRE PRIVÉ de l’appropriation des moyens de production, d’échange et de communication.

Vous notez au passage que la destruction NÉCESSAIRE dont il est question ici n’est ni matérielle ni même humaine, elle ne sera que la DESTRUCTION DU « caractère PRIVÉ » de cette appropriation !

Par conséquent, nous avons urgemment besoin de permettre LA SOCIALISATION SYSTÉMATIQUE de toutes les richesses [théoriques et pratiques] produites, par le travail et le génie humain, de millions et de millions de générations d’hommes et de femmes.

Peu importe donc que nous appelions cette révolution copernicienne : « communisme » ou « humanisme systémique ».

Peu importe, en effet, « la forme » [des mots... ou des systèmes à créer] pourvu qu’on tienne « le fond même de l’idée » [du mot... ou du système à créer]

Venons-en, à présent, aux phrases antécédentes : [je cite] :

« Nous avons besoin d’un espace pour une véritable rénovation, cette rénovation devant être avant tout celle des idées communistes. Cette rénovation, elle ne saurait se résumer à rédiger un « programme d’accompagnement » des méfaits du capitalisme dans nos vies, le tout à base d’une novlangue soi disant "moderne". »

Évidemment nous avons besoin d’ ESPACES THÉORIQUES ET PRATIQUES NOMBREUX ET DIVERS pour parvenir à mieux penser, mieux inventer et mieux organiser les conditions concrètes de cet « humanisme systémique » de toute première urgence.

Pourquoi ce nouveau système est-il, en théorie, absolument révolutionnaire ?! Et pourquoi sera-t-il, en pratique, réellement révolutionnaire ?!

Pour la raison simple qu’il remettra au centre de toutes les activités et préoccupations humaines [quelles qu’elles soient] la satisfaction des besoins et des aspirations... vitales... nécessaires au libre développement et au libre épanouissement de chacun.

Passons enfin au paragraphe du Chapître 8 de La Louve :

« Pour préserver notre énergie pour la réflexion sur de "vrais" sujets, je proposerais bien comme préalable à ce Congrès que la question de la « liquidation » du PCF ne soit même pas à l’ordre du jour et que toute proposition qui commencera par aborder les choses sous cet angle soit rejetée, au moins dans cette partie, sans hésitation. Bien sûr, il ne s’agit nullement de faire de cette question un tabou, de poser des interdits "par nature", non, évidemment, nous pourrons en discuter, mais plus tard. Quand nous aurons d’abord rempli notre tâche de communistes. C’est à dire, quand nous aurons élaboré un nouveau projet de société, puisqu’il faut changer celle-ci. Et je ne crois pas que l’effort considérable que demande cette tâche ( et qui ne se résoudra pas en un ou deux ans) implique qu’on en passe nécessairement par la mort du PCF. J’irais même plus loin : ce serait une faute de notre part si nous mettions la charrue avant les bœufs, si nous perdions notre temps à de telles balivernes gauchistes (montées en épingles par des ego disproportionnés ou faibles) alors que, face au capitalisme, face à Sarkozy, face au MEDEF, face à l’UMP, face à l’Europe libérale et à la mondialisation, nous avons d’autres combats à mener et d’urgence. Nos divisions sur un sujet aussi mineur que celui de la "forme PCF" ne seraient , je crois, qu’une arme de plus dans le camp d’en face. Je maintiens que tout le débat actuellement organisé en France, tel qu’il est organisé , sur "la gauche", sa recomposition, sa reconstruction, est un tropisme capitaliste qui est un piège terrible pour nous communistes, et qu’il ne faut pas y céder. On n’organise pas *les forces communistes* comme [s’] organisent les forces [politiques] [au service du capital] »

Oui... il va de soi, bien-sûr, que toute nouvelle élaboration théorique engendre, dans la foulée... nécessairement... ses nouvelles priorités d’organisation.

Cela signifie que la hauteur théorique des premiers points à débattre entre tous les anticapitalistes résolus devra être himalayenne si l’on veut se ressourcer aux neiges les plus blanches... afin de mieux parvenir –par coulements successifs- au tréfonds de l’essentiel en nous –en tant qu’individu-propre- et... –en tant qu’humanité-

Dans l’attente... *l’arme au pied*... ;-)

*humainement vôtre* !

RBBR - http://wwwlavie.over-blog.com



De : RBBR

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Publié dans THÉORIE - PRAXIS

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