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Publié le 29 avril 2006 par R.B

Italie : victoire 'embarrassante' [sic] des communistes

Le grand vainqueur des élections du 9-10 avril en Italie est peut-être Fausto Bertinotti, le leader de Rifondazione Communista, qui a obtenu 27 sièges au Sénat et 41 à la Chambre.

Dans un éditorial, le quotidien conservateur "Il Corriere Della Sera" rend un hommage à "un homme politique de grande classe, qui, grâce à son courage et à ses qualités indéniables de leader, a réussi une entreprise qui, il y a peu de temps, aurait été considérée comme impossible : redonner une grande visibilité, du poids politique et une capacité de gouverner dans un pays occidental au "communisme"".

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Bertinotti élu président de la Chambre des députés en Italie

Le communiste Fausto Bertinotti, candidat du centre gauche italien, a été élu samedi président de la Chambre des députés issue des élections législatives des 9 et 10 avril.

samedi 29 avril 2006, mis à jour à 14:11 © Reuters

Le dirigeant de Refondation communiste,

allié de Romano Prodi,

a obtenu une majorité absolue de 337 voix à la chambre basse, où siègent 630 députés.

Contrairement au Sénat, où la cohésion de la coalition de Prodi est sérieusement ébranlée, et même si Bertinotti n'a pas fait le plein des voix du centre gauche, l'élection à la présidence de la Chambre des députés était sans surprise.

Si l'Unione de Prodi n'a devancé la Maison des libertés (CDL) de Silvio Berlusconi que de quelques milliers de voix, la "prime" accordée au premier par la réforme de la loi électorale l'assure d'une très confortable majorité en sièges (348 contre 281 pour l'alliance berlusconienne).

Fausto Bertinotti, parfois surnommé le "communiste en cachemire" pour ses goûts luxueux en matière vestimentaire, est celui par qui le précédent gouvernement Prodi avait chuté, en 1998.

Mais il a promis d'être cette fois un partenaire loyal de l'ex-président de la Commission européenne.

Cet ancien leader syndicaliste est pourtant fermement opposé à une politique d'austérité dont on voit mal comment Prodi pourrait faire l'économie s'il veut réduire les déficits publics exorbitants de l'Italie.