À mes ami-e-s d'Amérique du Sud qui parlent ou apprennent ma langue natale.
Lorsque nous avons quitté sa petite maison de Cochabamba, Filémon Escobar m’a offert un souvenir. C’est une photo qui le montre aux côtés d’Evo Morales à la fin d’un meeting populaire. Puis il m’a dit « ici vivaient autrefois les gens simples. Et maintenant c’est le quartier le plus aristocratique de Cochabamba. On ne doit jamais croire que les choses vont rester les mêmes quand il s’agit de la société, n’importe qui peut le vérifier » « Ecoute ! Quand Hugo Banzer, l’ancien dictateur qui était un tyran bestial avec nous les mineurs, s’est présenté aux élections, figure toi qu’il a été élu ! Tu le crois, con ! Ecoute : et tu sais quoi à propos de la circonscription des gens de la mine ? Hein ? Il lui ont donné la majorité les cons ! Tu comprends ? Réfléchis, con ! Ecoute, n’attends pas que les gens pour qui tu te bats te donnent raison. Bats toi, con ! Hein ! Essaye juste de ne pas te tromper toi. » A l’arrière de la photo, Filémon a écrit une dédicace : « Camarade Jean-Luc, avec l’assurance que tu seras un impulseur du retour aux valeurs humaines qu’incarne aujourd’hui la civilisation andine et amazonienne, ton ami et camarade Filémon ».
EN QUITTANT COCHABAMBA
Dans le jardin de Filemon Escobar
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