M' AS-TU LU ? ...L' AS TU VU ?
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Laurent Fabius a estimé qu'il pourrait remporter l'investiture présidentielle socialiste en cas de second tour et a insisté devant les militants sur ses divergences avec ses concurrents internes.
Devant 450 personnes attentives rassemblées dans un théâtre de Clamart, l'ancien Premier ministre a également évoqué l'Europe, annonçant que, s'il est élu président, il subordonnera tout nouvel élargissement à une harmonisation sociale et fiscale dans l'Union ainsi qu'à l'obtention d'une directive sur les services publics.
Laurent Fabius a une nouvelle fois estimé que les études dites d'opinion sur la popularité des candidats étaient "bidon". "Je pense que je serai vraisemblablement deuxième au premier tour et j'espère être premier au deuxième tour, dès lors bien sûr que le débat porte sur le fond".
Les seuls militants socialistes voteront le 16 novembre pour élire leur candidat. Si aucun des trois postulants n'obtient la majorité absolue, un second tour sera organisé le 23 entre les deux candidats arrivés en tête au premier tour.
"Je sens que les choses bougent dans le bon sens", a au contraire affirmé Laurent Fabius. "Beaucoup de militants se disent : on a besoin pour gagner de rassembler la gauche, ce rassemblement ne peut se faire que sur une ligne vraiment de gauche et c'est Fabius qui l'incarne".
A deux semaines du vote, Laurent Fabius a consacré l'essentiel de son discours à exposer "certaines distinctions" avec ses concurrents sur le pouvoir d'achat, la réforme des institutions, l'écologie et l'éducation. Il a également souligné qu'il était "le seul" à s'engager sur la renationalisation de EDF et GDF.
L'ancien Premier ministre a aussi critiqué les réserves sur une augmentation immédiate du smic exprimées par ses concurrents qui préfèreraient, selon lui, s'en remettre à une négociation entre partenaires sociaux. "S'il n'y a pas l'impulsion de l'Etat, il n'y aura pas d'augmentation salariale", a-t-il martelé.
Il a répété qu'il souhaitait une "république parlementaire nouvelle", comme le propose le projet socialiste, alors que ses concurrents favoriseraient au contraire le régime présidentiel, un désir illustré par le "pacte de l'Elysée" promis par Dominique Strauss-Kahn entre les partenaires sociaux.
L'ancien Premier ministre a dénoncé les propositions de Ségolène Royal sur la réforme de la carte scolaire ou un éventuel choix par les directeurs d'établissements de leurs professeurs.
Adressant une nouvelle pique à ses concurrents, il a plaidé pour "une gauche décomplexée", "une gauche qui ose être de gauche et qui ne fabrique pas une espèce de blairisme régionalisé". "C'est la ligne du projet socialiste, le projet socialiste est socialiste et pas social-démocrate ou blairiste", a-t-il ajouté.
Dans le département des Hauts-de-Seine dirigé par Nicolas Sarkozy, Laurent Fabius a raillé les propositions du probable candidat UMP à la présidentielle sur le logement.
Selon lui, le ministre de l'Intérieur "ne manque pas d'aplomb", "de culot", en proposant un "droit au logement opposable" alors que la ville de Neuilly-sur-Seine dont il est maire possède, selon Laurent Fabius, moins de 3% de logements sociaux quand la loi en exige 20%. "J'aimerais avoir l'occasion de dire les choses en direct à l'intéressé", a confié Laurent Fabius en forme d'appel aux militants.