Doit-on choisir entre MGB, Salesse, Autain, Bové et les autres ? : " N O N " !!

Publié le par R.B

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samedi 2 décembre 2006 (16h36) :


Doit-on choisir entre MGB, Salesse, Autain, Bové et les autres ?

Non !

Cette question n’a aucun sens et est l’un des nombreux pièges tendus par les institutions rétrogrades et antidémocratiques de la Vème république. Il me semble que c’est bien plus complexe que ça. J’ai beaucoup de questions, et peu de réponses, mais peut-être pouvez-vous m’y aider sur ce forum. La position de la candidate élue démocratiquement par les militants du PCF est unique, dans le mouvement. Elle représente, au sens directe et plein du terme, une fraction très importante du mouvement, et elle est aussi amenée à représenter, éventuellement, l’ensemble du mouvement. Les autres candidats n’ont été nommés par aucun groupe ou structure politique. Ce sont des individus politisés, responsables individuellement et prêts à prendre des responsabilités collectives. Je respecte autant ce choix individuel que celui des militants du PCF. Force est de constater que ce sont deux logiques différentes, extrêmement complexes à mêler et à confronter, d’où sans doute, de parts et d’autres, des difficultés à débattre, à être complètement objectifs, etc. Et c’est bien normal. Des choix individuels d’un côté, pleinement responsables, je n’en doute pas (Salesse, Autain, Bové, etc.), un choix collectif, pleinement responsable également, d’une structure politique, de l’autre (MGB et derrière elle, des milliers de militants PCF) (entre parenthèses, ce choix collectif, comme toute décision collective en démocratie, doit pouvoir être révoqué, confirmé ou précisé à tout moment, c’est l’un des principes de base de la démocratie. Il a été demandé aux militants du PCF il y a plusieurs semaines de choisir "leur" candidat pour le mouvement. Les interroger à nouveau sur leur choix serait sans doute très intéressant et pourrait même contribuer à renforcer la légitimité de MGB - ou la fragiliser, ce que redoutent sans doute certains également) Dans ce cas de figure, comment comparer ce qui est difficilement comparable, entre une structure politique extrêmement bien organisée (on le voit d’ailleurs pleinement au succès des collectifs locaux), et des groupes d’individus épars, sans structure financière commune, dépendants, d’une certaine manière (je dirai plutôt bénéficiant, grâce au formidable élan unitaire), des moyens du PCF (tant humains que financiers). A Grenoble, par exemple, le formidable meeting du 13 novembre dernier, qui se passait au Summum (salle de spectacle de 3000 places, ayant coûté 18000 euros à la location, un prix exhorbitant - à quand d’ailleurs des grandes salles à disposition des citoyens gratuites : il faut passer par la sphère marchande pour faire de la politique, maintenant ?), n’aurait pu avoir lieu sans le formidable travail des militants PCF et sans l’avance de la fédération iséroise des frais de la salle. Personne d’autre qu’eux n’aurait pu payer cette salle et sans eux, le meeting (3200 personnes, quand même, du jamais vu à Grenoble !!!) n’aurait pas eu lieu. Pour autant, dans l’organisation du meeting, le PCF n’était pas seul. Des centaines de militants du mouvement non PCF ont donné leurs bras, leur temps, leur énergie, etc., au moins autant que ceux du PCF. Est-ce à dire qu’ils étaient moins motivés et moins représentatifs parce qu’ils n’ont pas mis la main à la poche officiellement ? Non, bien sûr, puisque chacun et chacune a également rempli la cagnotte d’entrée qui a permis de réduire ces frais de plus de moitié. Partant de cet exemple, ce que je veux dire, c’est que nous sommes tous égaux dans ce mouvement, en tant qu"individus engagés responsables, et même si nous n’avons pas l’envie ou le besoin d’être dans une grosse structure comme le PCF. Partant de là, comme tout le monde est convaincu de la nécessité des militants et de la structure du PCF dans le mouvement, pourquoi ne pas analyser froidement la situation ? Nous sommes tous unis dans ce mouvement, tous liés. Yves, Clémentine et José se sont déclarés candidats. Ils l’ont fait en leur propre nom. Peut-être effectivement que nous le leur aurions demandé. Peut-être aussi aurions-nous demandé à des anonymes de l’être. Marie-George a été mandatée non pas par elle-même, mais par les militants du PCF, ce qui est encore plus louable, puisque si les militants avaient dit "non", elle n’aurait pas pu le faire (mais auraient-ils choisi quelqu’un d’autre). Nous sommes toutes et tous les candidats de ce mouvement. Certains ont le courage et la volonté d’aller jusqu’au bout, toutes et tous n’en sont pas capables, mais cela reste aussi un engagement individuel avant qu’il y ait choix collectif. A partir de ce moment-là, celui ou celle qui sera retenu(e) sera le ou la représentante du mouvement. Pour l’instant, ils ne représentent qu’eux mêmes.

Ma proposition : je crois que ces candidats doivent être capables, après avoir eu la prétention (ou l’intelligence) de se présenter à la candidature du mouvement (en leur nom ou au nom d’un parti), pensant, à juste titre qu’ils pouvaient nous rassembler (et je le crois pour chacun et chacune d’entre eux), de se concerter (au titre de leur responsabilité individuelle, car responsabilité/autonomie individuelle et responsabilité/autonomie collective, comme l’explique Cornélius Castoriadis, sont intimement liées et toutes deux nécessaires) et de décider, en leur âme et conscience, de n’en laisser qu’un seul ou une seule AVANT le 9 et 10 décembre. Après tout, un candidat ou un candidate n’a-t-il pas ce droit et ce devoir, quand l’objectif, c’est l’unité, et que l’arbitraire des candidatures imposé par les institutions bourgeoises de la Vème république menace cet unité. A partir de là, nous, militants du collectif, en sortirons grandis, parce qu’on ne nous imposera plus ce choix dangereux, parce que peu importe le ou la candidate pourvu qu’il s’engage dans le mouvement pour le programme, parce que ça serait une sacrée belle leçon à donner à nos détracteurs. Libre à MGB, qui est dépendante (et c’est bien normal) de l’avis de ses militants du PCF de leur poser la question à l’avance. Le mouvement n’en sera que plus fort, à mon avis, et ça nous évitera de débattre stérilement, les 9 et 10 décembre, d’un ou d’une candidate, en opposant le poids du nombre, la force des convictions et les arguments politiques, alors que ce sont précisément ces trois points qui fondent notre unité.

De plus, je propose d’ores et déjà que ces candidats s’engagent, au nom du rejet de la personnalisation et de la politique spectacle, de ne plus jamais se représenter à la candidature du mouvement. Pour que nous donnions une image ouverte de notre mouvement, pour que nous montrions que la politique n’est pas une affaire d’individus à l’égo démesuré, mais de citoyens et citoyennes responsables politiquement.


De : Militant grenoblois
samedi 2 décembre 2006


Commentaires de l'article
 

> Doit-on choisir entre MGB, Salesse, Autain, Bové et les autres ? Non !
2 décembre 2006 - 17h22 - Posté par 88.***.155.*
enfin une analyse sereine et argumentée, sans cynisme, sans agressivité ! nous sommes en train de tomber dans le piège du "présidentialisme", que nous étions censés dénoncer ! je crois comme toi qu’il faut mettre nos candidat(e)s au pied du mur : ils nous parlent d’unité à longueur de meetings, qu’ils passent enfin aux actes. le débat sur les candidatures est en train de virer à la foire d’empoigne et j’en suis souvent consterné. si sarko et royal cherchent des arguments contre nos candidats, ils en trouveront à foison....dans les collectifs antilibéraux....le comble !!!

personnellement, j’ai rejoint les collectifs sur la base d’un programme et pour faire de la politique autrement...par pour être membre du fan-club de tel ou tel candidat. arrêtons également de juger les candidats en fonction de leur aura médiatique, sinon autant laisser tf1 et médiamétrie choisir à notre place. quel qu’il soit, connu ou inconnu, notre candidat sera carricaturé par les médias dominants (notre programme aussi d’ailleurs). le discours médiatique dominant, c’est comme le libéralisme, il ne s’agit pas de l’accompagner mais de le combattre ! et ne me dites pas que je suis naïf et utopiste (mes adversaires politiques me le répètent assez !)

voilà la position que je défendrai les 9 et 10 décembre.
en cas d’échec, au premier tour, j’utiliserai le bulletin blanc pour sanctionner, sans distinction, tous les briseurs d’espoir.

reno, collectif blois-nord



 
> Doit-on choisir entre MGB, Salesse, Autain, Bové et les autres ? Non !
3 décembre 2006 - 07h31 - Posté par 201.*.72.***
Voilà "une pensée" bien écrite, remarquablement cohérente et plus que sensée !

Je "la" glisse immédiatement dans www.lavie.over-blog.com et vais tenter de "la" magnifier si toutefois j’en suis capable... ;-)

IL EST ÉVIDENT QUE LA Vème République et ’son DE GAULLE au service de qui l’on sait’ n’a jamais aidé ni la démocratie, et moins encore "les exploités de ce monde" !

Comment faire comprendre aux "anti-libéraux de tous les horizons" que ce qui compte ESSENTIELLEMENT, c’est, bien plus, "la vision, théorique et pratique, anti-libérale" que ’l’oeil’ qui la voit et la veut !

Que ’l’oeil’ appartienne à MGB ou à Salesse... Qu’est-ce que ça peut nous foutre !!?

L’ESSENTIEL étant bien que "la conscience" anti-libérale - de l’un comme de l’autre - soit de même amplitude et pareillement visionnaire, combative, lucide et inébranlable.
Non ?

"Et surtout... ne me faites pas dire ce que je n’ai, pas même pensé !"

Il ne manquerait plus que cela !! ;-)

Qu’on ne me dise pas que Besancenot ou "un autre de nous" - "anti-libéral depuis la nuit des temps" - n’est pas foutu de concevoir, dans son cerveau, qu’Incarnation’ et "Pensée révolutionnaire" peuvent, ensemble, ne faire qu’un !

Qu’importe le Nom, pourvu qu’on est l’Ivresse...

Non ?

L’Ivresse d’entendre RAISONNER et résonner "Une Dialectique Pensée", aguerrie et guerrière, défendant "la multitude des mortels" contre la barbarie-marchande-assoiffée-du-sang-de-’ceux’-qui-seront-tombés-dans-le piège-de-LA FORME... ’AYANT OMIS LE FOND’.

Ai-je été clair, Besancenot ?
Ai-je été cohérent et lucide, MGB ?

Ah ! Si les textes de la Vème République permettaient d’inscrire sur ’le bulletin de vote’, "non un Nom seulement", mais 5, 10, 100, des CENTAINES DE MILLIERS, "DES MILLIONS"...

Alors, ’oui’, c’est sûr, CETTE FOIS ENCORE, "Comme en Mai et contre le CPE", NOUS SERIONS GAGNANTS... BEL ET BIEN !!... "NOM DE NON" !!

R . B de www.lavie.



 
 
 
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