Poursuivre et renforcer notre combat jusqu'à la victoire finale contre le capitalisme, "ce destructeur de chair, de sang, de muscles et de cerveaux" (K. Marx)

Publié le par R.B

 

Médias et sondages : La manipulation de l'opinion publique

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Je voulais faire un post sur les médias et les sondages. J'avais même trouvé un titre : "Médiacratie et médiocratie" mais j'ai manqué de temps. Le journal La Riposte, lui, l'a fait. Voici donc, in extenso, cet article sobre mais clair, frais et vivifiant, vif et tranchant comme l'air du large. En somme une bouffée d'air pur au milieu d'une campagne électorale-croupion, déprimante et insipide. Mais si les élections étaient capables, à elles seules, de changer les choses en profondeur, nous le saurions depuis longtemps, n'est-ce pas ?

Médias et sondages : la manipulation de l’opinion publique Editorial du n°33 du Journal La riposte

 

La campagne présidentielle nous offre une nouvelle démonstration de l’énorme puissance médiatique dont dispose la classe capitaliste. Les quelques groupes privés qui dominent la presse et l’industrie audiovisuelle manipulent l’opinion publique, et, selon leurs intérêts stratégiques du moment, favorisent ou marginalisent les partis et candidats. Dans ce domaine comme dans tous les autres, la « démocratie » capitaliste est une démocratie limitée, tronquée, fausse – une façade derrière laquelle le pouvoir réel est détenu par les capitalistes.

Les « sondages d’opinion » font partie, eux aussi, des instruments de propagande à la disposition de l’ordre établi. Au lieu de refléter l’opinion publique, ils servent avant tout à la façonner. Comme les faiseurs de rois d’autrefois, les médias qui décident d’appuyer tel ou tel candidat le mettent constamment en avant, faisant de lui un « phénomène ». Ensuite, les instituts de sondages comme celui que dirige Madame Parisot – connue, n’est-ce pas, pour sa neutralité en matière politique et sociale ! – s’arrangent pour démontrer la réalité d’un « mouvement d’opinion » en faveur de la personnalité en question.

Nous avons assisté à plusieurs opérations de ce type. Tout d’abord, il y a le cas de Sarkozy. Depuis des années, les moindres faits et gestes de cet homme, ses déplacements, ses discours et ses « petites phrases » ont bénéficié d’une couverture médiatique massive. Cela a contribué à l’imposer à la tête de l’UMP, avant d’en faire le candidat présidentiel de la prétendue « rupture » avec la politique d’un gouvernement dont il a pourtant été, pendant cinq ans, l’un des protagonistes les plus virulents !

L’émergence de Ségolène Royal, elle aussi, est pour une bonne part le résultat d’une stratégie élaborée dans les Conseils d’Administration des grands groupes médiatiques. Non que ces groupes souhaitent la voir à l’Elysée. Les capitalistes soutiennent Sarkozy. Ils ont besoin de la droite pour redoubler leur offensive contre les droits et les conditions de vie des travailleurs. Mais il était dans l’intérêt des capitalistes de promouvoir un candidat issu de l’aile la plus ouvertement pro-capitaliste du PS. Lors du scrutin interne au PS, la victoire de Royal sur ses rivaux ne s’explique ni par ses idées, ni par son parcours politique, ni encore par le fait d’être une femme, mais uniquement par le fait que les sondages lui attribuaient le titre de meilleur candidat face à la droite. Compte tenu de l’absence de divergences politiques fondamentales entre les différents prétendants, et étant donné que tous les représentants de l’aile gauche du parti avaient rallié le camp adverse, c’est l’argument du poids dans les sondages qui a été décisif.

Cependant, une candidate qui doit à ce point sa position aux médias en devient une proie facile, par la suite. Une fois Royal devenue la candidate officielle du PS, les mêmes médias qui jusqu’alors vantaient ses vertus ont ouvert une campagne visant à la discréditer. Elle n’aurait pas, finalement, l’étoffe d’un chef d’Etat ; elle manquerait d’expérience ; elle ferait des « gaffes » – et ainsi de suite.

Dernièrement, enfin, les médias et les fabricants de sondages ont orchestré une campagne médiatique massive pour appuyer Bayrou – un vieux routier de la droite française – en le présentant comme un homme du « centre », dans l’espoir de priver le PS d’une partie de son électorat. En quelques semaines, Bayrou serait passé de 6 % à 23 % d’intentions de vote.

A en croire les différents sondages, Sarkozy serait à 29 %, Bayrou aux alentours de 21 %, Le Pen à plus ou moins 14 %, et de Villiers à 2 %. Globalement, donc, les candidats de la droite réuniraient les deux-tiers de l’électorat. La droite n’a jamais suscité autant d’enthousiasme populaire depuis Napoléon III !

En matière de statistiques, Winston Churchill disait qu’il croyait uniquement à celles qu’il avait lui-même falsifiées. Les résultats des sondages sont faits pour le grand public, et les stratèges de la classe dirigeante ne leur prêtent pas trop d’attention. Ils savent, comme nous le savons, que peu de gouvernements, dans l’histoire de France, ont été aussi détestés et contestés que ceux de Raffarin et de Villepin. Ces cinq dernières années ont été marquées par plusieurs vagues de luttes – contre la réforme des retraites, contre la Constitution Européenne, contre le CPE, sans parler des émeutes provoquées, dans plus de 200 villes, par la brutalité des méthodes policières de Sarkozy. Tous ces événements ont eu lieu dans le contexte d’une nette dégradation du niveau de vie du plus grand nombre, d’une flambée des loyers et des prix, ainsi que d’une aggravation flagrante de la précarité et de la grande misère. Si le parti de Sarkozy est réellement aussi populaire, comment expliquer sa défaite aux élections régionales et européennes ? Et comment expliquer les résultats des élections partielles, dans lesquelles l’UMP a quasiment toujours perdu du terrain ?

Les médias capitalistes sont puissants. Ils exercent une certaine influence sur l’opinion. Loin de nous l’idée de sous-estimer l’adversaire. Mais cette puissance a ses limites, comme l’a montré le référendum sur la Constitution Européenne. Tous les grands médias étaient pour le « oui ». Jour après jour, ils matraquaient le public pour obtenir un vote positif. Mais cela n’a pas suffi.

Dans cette campagne, la principale force de la droite n’est pas tant le soutien de la machine médiatique que la faiblesse du programme de la gauche. La campagne du PS passe d’un slogan vide à un autre : « une France plus forte », « une France plus juste », et maintenant, semble-t-il, une « France présidente » ! Si la gauche devait perdre les présidentielles, en voilà l’explication. Mais nous pensons qu’elle ne perdra pas. La colère accumulée contre la droite, depuis cinq ans, s’exprimera dans les urnes.

La Riposte (voir le lien sur ce blog)

Publication : lundi 9 avril 2007

BAYROU - de secours - de la droite et du patronat. "A vieille mule, frein doré"

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Bayrou l'illusionniste a toujours défendu les mêmes intérêts que Sarkozy, ceux des riches et des puissants, ceux du capital et du patronat. Sous le couvert de son discours racoleur "ni gauche, ni droite", l'ossature de son programme est connue. C'est l'amplification des cadeaux fiscaux aux nantis et la poursuite du démantèlement des statuts sociaux (retraites, temps de travail, etc...) La prétendue alternative du "faux nez" Bayrou n'est qu'un leurre. Ne lui donnez pas votre voix, il en ferait des brumes à perdre vos espoirs.

Appel international - Airbus-EADS : nationalisation ! Signez et faites circuler cet appel !

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Les signataires de cet appel demandent le retrait sans condition de « Power 8 » et la nationalisation d’Airbus-EADS, sans indemnités pour les gros actionnaires. Non aux fermetures et à la cession de sites ! Non aux suppressions d’emplois ! Pour une industrie aéronautique 100% publique sous le contrôle et la gestion démocratiques des salariés !

Le plan « Power 8 » prévoit la cession ou la vente de 6 sites et la suppression de 10 000 emplois, à l’échelle européenne. Il est une illustration brutale de la « loi du marché ». En fait, c’est la loi de la jungle. D’un trait de plume, les multi-millionnaires qui dirigent Airbus ont jeté des dizaines de milliers de travailleurs dans l’angoisse. Aux 10 000 emplois que la direction d’Airbus prévoit de supprimer s’ajoutent tous ceux des industries diverses qui dépendent de l’aéronautique : fournisseurs, sous-traitants, commerces, etc. Là où les coupes prévues sont les plus sévères, tout le tissu économique en serait gravement affecté. Rien qu’à Toulouse, où 1100 suppressions de postes sont programmées, c’est en réalité plusieurs milliers d’emplois qui sont menacés, à court terme. Airbus réalise de gros bénéfices. Les carnets de commandes sont pleins pour les 6 années à venir. Depuis la privatisation, en 1999, les actions ont rapporté chaque année, en moyenne, plus de 18% de bénéfices aux gros actionnaires. La direction nous explique qu’Airbus doit se concentrer sur son « cœur de métier », en externalisant toujours plus son activité. Mais au final, on voit bien que le « cœur » de toute l’affaire se réduit à la rentabilité maximale pour les actionnaires. Ceux-ci ne veulent pas attendre 5, 10 ou 15 ans avant que leur « investissement » soit amorti. Les initiateurs de cet appel revendiquent la transformation d’Airbus-EADS en une entreprise publique, en France et à l’échelle européenne. L’outil industriel doit être placé sous le contrôle et la direction des salariés. Son développement doit répondre, non à la cupidité des actionnaires, mais aux besoins et objectifs de l’industrie, fixés démocratiquement par les travailleurs eux-mêmes, dont les représentants élus doivent occuper une place dominante dans la gestion de l’entreprise, à tous les niveaux. Le caractère international de la production d’Airbus souligne la nécessité d’une planification démocratique et rationnelle, à l’abri des rivalités capitalistes. Le rejet du plan « Power 8 » implique d’ailleurs une mobilisation coordonnée des travailleurs des pays concernés. Nous devons rejeter fermement toute tentative, d’où qu’elle vienne, de dresser les salariés d’un pays contre ceux d’un autre. La division des travailleurs ne peut que profiter aux partisans du plan. Différents responsables politiques et syndicaux demandent que l’Etat renforce sa présence dans le capital d’EADS. Des présidents de régions socialistes proposent d’entrer dans le capital du groupe. Ces propositions passent complètement à côté du problème. D’une part, elles ne remettent nullement en cause le plan « Power 8 ». D’autre part, elles reviennent à renflouer les caisses d’une entreprise privée à partir du budget de l’Etat ou des régions, c’est-à-dire à dépenser de l’argent public pour satisfaire la rapacité des actionnaires. On nationalise les pertes et on privatise les profits ! Il est aussi hors de question de « racheter » les parts des gros actionnaires, qui ont déjà largement pillé les fonds de l’entreprise. Airbus-EADS est le fruit du travail des salariés. Ceux-ci développeront d’autant mieux le secteur aéronautique qu’ils seront débarrassés de la poignée d’actionnaires qui veulent le saigner. C’est aux travailleurs d’Airbus que doit revenir le contrôle et la gestion de cette industrie.

Signez cet appel en envoyant votre nom, votre ville et votre éventuelle affiliation politique ou syndicale à : redaction2@lariposte.com Si vous êtes salarié d’Airbus ou d’un sous-traitant, merci de le préciser. Premiers signataires : Hubert Prévaud (Syndicaliste Airbus), Mouvement des Jeunes Communistes de Haute-Garonne, Comité de Rédaction de La Riposte, Busch Marc membre du PCF et syndicaliste Saint Jean de Luz, etc... etc ... Publication : jeudi 15 mars 2007 www.lariposte.com

Paroles d’expert : le communisme expliqué aux enfants

L’émission « Les petits bateaux » sur France Inter propose à de jeunes auditeurs (6-12 ans) de poser par l’intermédiaire d’un répondeur des questions que l’animatrice, Noëlle Breham, s’occupe ensuite de soumettre à d’éminents spécialistes, qui s’efforcent de répondre de façon claire et adaptée à leur jeune âge. L’exercice, souvent réussi, est cependant difficile et impose inévitablement raccourcis et/ou simplifications. Mais il offre aussi l’occasion de voir la pédagogie se transformer en pure propagande, quand un « expert », Alain Frèrejean, est chargé d’expliquer les inégalités Nord-Sud et un autre économiste réputé "paré des plumes de l'histoire", Daniel Cohen, les raisons de payer à bas prix des gants fabriqués dans les pays pauvres. Or c’est encore le même Daniel Cohen qui, le 21 janvier 2007, fut chargé de répondre à la question de Jean qui demandait « ce que c’est que le communisme ». On pouvait craindre le pire : on ne fut pas déçu...

« Qu’est-ce que le communisme ? » La question a donné lieu à un exposé surprenant, qui va bien au-delà de la simplification, et dont l’absurdité relève bien plutôt de la désinformation, ou, à tout le moins, révèle l’effrayant manque de rigueur d’un économiste pourtant réputé. Malheureusement, ces deux hypothèses ne sont pas exclusives l’une de l’autre.

« Jean, ta question est excellente : le communisme, c’est une idée, une idée selon laquelle il est possible de sortir du capitalisme. » « Excellente » question ? La suite démontre pourtant que Daniel Cohen, à la différence de Jean (huit ans), ne se l’est jamais posée. Mais cela ne doit pas empêcher de procéder avec méthode. Ainsi il faut commencer par une explication simple du capitalisme avant de se pencher sur « l’idée » communiste, et Daniel Cohen affronte ainsi la difficulté.

« Le capitalisme, c’est la société dans laquelle on vit, aujourd’hui, pour la plupart des gens de cette planète en tout cas, c’est une société dans laquelle pour gagner de l’argent il faut travailler avoir un salaire pour la plupart des gens, et avec ce salaire on peut acheter des marchandises qui sont parfois celles qu’on a fabriquées soi-même, et le plus souvent, des marchandises qui ont été fabriquées par d’autres. On achète des marchandises avec de l’argent, et on est soi-même payé avec de l’argent. C’est un monde dans lequel les choses sont payantes, en tout cas, un certain nombre de choses, et c’est pour ces choses-là qu’on doit soi-même gagner de l’argent. »

Jean et les autres auditeurs de son âge, en entendant cette explication, ont probablement reconnu ce que leur enseigne leur expérience quotidienne de la vie de leurs parents. Le capitalisme est bien la société dans laquelle ils vivent et que Daniel Cohen présente très simplement comme une société marchande, en oubliant toute référence à la propriété privée des moyens de production et à la recherche du profit. Des omissions dictées uniquement - qui pourrait en douter ? - par un vertueux effort de pédagogie. Si l’on excepte la petite bizarrerie qui consisterait à acheter des marchandises « qu’on a fabriquées soi-même » (visiblement M. Cohen préfère dire n’importe quoi plutôt qu’expliquer clairement et simplement ce qu’est le capitalisme), il lui suffit de le tenir - et de le présenter - pour rationnel et « normal » : comment pourrait-il en être autrement puisque c’est celui où « l’on vit » ?

Mais revenons à la question posée, « excellente » et sans équivoque : Jean voulait une définition du communisme. Que croyez-vous qu’il arriva ?

« L’idée du communisme c’est que quand j’achète une marchandise, cette marchandise, c’est une chose qui a été fabriquée par un autre homme, ou par une autre femme. Et donc moi je travaille, pour fabriquer des marchandises qui vont me permettre d’acheter des marchandises qui ont été fabriquées par d’autres personnes. L’idée du communisme, c’est que si seulement on savait que derrière ces marchandises il y a des hommes, ou des femmes, comme moi, comme toi quand tu travailleras, alors que peut-être les choses seraient plus simples, peut-être qu’on pourrait dire « au fond j’ai fabriqué cette marchandise, toi aussi, je te donne la marchandise que j’ai fabriquée, tu me donneras la marchandise que toi tu as fabriquée. Le communisme, c’est l’idée selon laquelle derrière les marchandises il se cache des hommes et des femmes, et que l’on pourrait gagner, gagner en plaisir humain, mais aussi peut-être en efficacité, à savoir que derrière les choses de ce monde, il y a des personnes. »

Traduisons et résumons ce charabia indigeste pour tous les estomacs de 7 à 77 ans : la grande « idée » du communisme, outre la généralisation du troc, ce serait donc que derrière les marchandises se cachent des hommes et que si on les découvrait, ce serait plaisant et efficace. Quelle révélation pour tous les jeunes auditeurs avides de savoir ! Et que personne ne doute que seule la volonté de simplification pédagogique a interdit à Daniel Cohen d’expliquer que le communisme, tel qu’il se définit lui-même et quoi qu’on en pense, se propose d’abolir la propriété privée : aucun enfant n’aurait pu le comprendre !

La conclusion s’imposait d’elle-même. Et pourtant Daniel Cohen trouva le moyen de nous surprendre une dernière fois :

« C’est évidemment une utopie. On ne pourrait pas connaître tous les gens qui ont fabriqué le jouet que tu vas avoir à Noël, ne serait-ce que parce qu’il est à peu près sûr que ce jouet sera fabriqué par quelqu’un qui vit en Chine, par exemple. Tu ne peux pas le connaître, tu ne peux pas lui dire « donne-moi ton jouet, et moi je te donnerai ce que ton papa ou ma maman a fabriqué. Mais c’est une idée, et à ce titre elle nous intéresse tous de comprendre (sic) que derrière les choses qui sont vendues et achetées, il y a des êtres humains et que ces êtres humains pourraient trouver une autre manière de se parler qu’à travers les marchandises qu’ils vendent et qu’ils achètent. »

Pour « trouver une autre manière de se parler qu’à travers les marchandises », il faudrait peut-être cesser de donner la parole aux économistes de marché qui réussissent à utiliser douze fois le mot de « marchandise » en trois minutes. Mais il faudrait surtout pouvoir s’entendre sur le sens des mots. Entre « savoir » qu’il y a des hommes derrière les marchandises, et les « connaître » personnellement, il y a en effet une légère différence sémantique que M. Cohen ignore superbement, dans un ultime tour de passe-passe digne d’un véritable charlatan.

La présentatrice de l’émission, subjuguée, se garda bien de demander la moindre précision. Elle se contenta de saluer la prestation de son invité, en montrant qu’elle avait su en profiter pour s’instruire elle-même.

« Est-ce que vous y pensez vous, quand vous achetez quelque chose, est-ce que vous imaginez, vous essayez d’imaginer la ou les personnes qui l’ont fabriqué ? Je sais ça paraît peut-être un peu bête, mais j’aime beaucoup les boulangeries où l’on voit en transparence ce qui se passe à la fabrication du pain, ben parce que justement après quand on mange sa baguette on pense aux hommes et aux femmes - c’est souvent des hommes d’ailleurs - qui l’ont fabriquée. Quoi qu’il en soit, merci, Daniel Cohen. »

Merci en effet, merci pour ce bel exercice de vulgarisation digne du service public. Jean et ses petits camarades savent maintenant qu’être communiste, c’est penser non seulement aux boulangers qui se cachent derrière les croissants, mais par extension à tous les hommes qui se cachent derrière les marchandises. Et cela c’est une « utopie ». Jean voulait savoir ce qu’est le communisme : il n’en saura rien. En revanche, il saura ce qu’il faut en penser. Or quoi que l’on pense de « l’idée » communiste, la présenter comme une idée infantile, sous prétexte que l’on s’adresse à des enfants, témoigne d’un effort de pédagogie que rien ne distingue de la propagande. Nul doute que France Inter devait recourir à un « expert » pour parvenir à un tel résultat.

Publié le vendredi 16 février 2007 sur le site d'Acrimed (observatoire des médias) par Olivier Poche.

NDLR : Ben oui, le communisme, chacun le sait, c'est le rouet, la hache de bronze, l'âge de pierre ...

Dont'acte sur le "vote utile"

Certains, qui disaient cela depuis fort longtemps, étaient encore il y a peu qualifiés de "sectaires", "anti-unitaires", voire "staliniens" et condamnés à agiter désespérément la crécelle de leur singularité. Cette clarification, même tardive, était nécessaire. Mais que de temps perdu pour reconnaître cette évidence tant arithmétique que politique.

De Marie George Buffet :

Gauche : attention au vrai-faux vote utile

En appelant à voter « utile » au premier tour en concentrant tous les votes de gauche sur Ségolène Royal, François Hollande joue contre son camp. Avec un total inférieur à 40% à moins de 60 jours du scrutin, toutes candidatures confondues, la gauche n’est vraiment pas en bonne position.

Comme après le 21 avril 2002, François Hollande se trompe de diagnostic et donc de solution. Le problème n'est pas dans la multiplication des candidatures à gauche, mais dans la démobilisation d'une bonne partie de son électorat, notamment dans les milieux populaires. S'imaginer qu'il suffirait de concentrer tous les votes sur une seule candidature nous mène droit dans le mur.

Ce qui peut mobiliser le peuple de gauche, c’est un vrai débat à gauche sur les problèmes de fond, et sur les solutions. C’est à ça que devrait servir le premier tour. En dégageant les choix les plus rassembleurs, en donnant une véritable feuille de route populaire à la gauche, cela permettrait à son électorat de se reconnaître dans son programme au second, et de l’emporter. Le vrai vote utile, au premier tour, c’est donc de voter pour ses idées, pas pour des petits calculs d’apothicaire.

 

Marie-George Buffet, Candidate de la gauche populaire et antilibérale

Airbus : La dictature des actionnaires contre le développement économique

La catastrophe sociale en marche démontre qu'à l'heure où le capital financier fait la loi, rien n'est possible sans s'attaquer résolument à sa domination, en particulier par la nationalisation et la gestion démocratique. L'injection d'argent public sans prise de contrôle de l'Entreprise, comme le prônent certains à droite comme à gauche, reviendrait à fleurir la route de ceux qui exigent cyniquement un profit maximum à court terme. Cet argent public servirait alors à assurer un taux de profit maximum aux capitalistes, et non au développement d'Airbus ou à la sauvegarde de son potentiel industriel. Ce serait plier devant le diktat et le chantage à l'emploi brandis par les actionnaires privés.

Deux liens vers l'intervention de Hubert Prévaud, membre du PCF et syndicaliste CGT, sur le site de La Riposte. http://www.lariposte.com/Airbus-une-catastrophe-sociale-est-en-marche-740.html http://www.lariposte.com/Airbus-EADS-nationalisation-743.html

Saint Jean de Luz : Le marché aux esclaves du dimanche.

Dimanches, jours fériés, semaines de promotion, nocturnes, allongement des durées d'ouverture ... Le patronat du commerce et le gouvernement Villepin ne cessent de dérèglementer la profession, d'aggraver les conditions de travail des salariés en cherchant à détourner la loi ou les conditions collectives, que ce soit dans la grande distribution ou dans les petits commerces. Le centre ville de Saint Jean de Luz avait déjà eu "la chance" d'être classé en "zone touristique d'activité permanente" l'année dernière, comme s'il y avait une nuée d'estivants en train de faire du bronze-cul sur la plage en ce mois de février.

Avec l'aval du conseil municipal à large majorité UMP sous la férule gouvernementale de Mme Alliot-Marie, premiere adjointe et ministre de la défense, cette délibération était prise contre l'avis même de l'administration du travail qui prenait position en avril 2006 vis à vis des partenaires sociaux : "Je vous rappelle que notre ministère considère qu'en l'état actuel l'activité touristique n'est pas significative sur toute l'année à Saint Jean de Luz et que l'octroi de dérogations ne se justifie donc pas sur l'ensemble de l'année". Alors que le gouvernement nous parle de dialogue social, ses béni-oui-oui locaux à Saint Jean de Luz font la démonstration du mépris en lequel ils tiennent les travailleurs et leurs représentants en passant en force cette année encore, prémices à leurs objectifs d'étendre cette dérèglementation à l'ensemble du secteur géographique côte et pays basque, et au delà si possible. Début mars, le conseil économique et social rendra un rapport sur l'ouverture dominicale tandis que les syndicats lancent une grande campagne. Ce rapport affirme que la fermeture dominicale "relève d'un choix de société voulu par les Français, qu'ils soient salariés ou entrepreneurs, qui s'inscrit dans le modèle européen dominant". Les syndicats réfutent les arguments des grandes enseignes et rappellent que "l'étalement du chiffre d'affaires du lundi au dimanche ne permettra pas de créer des emplois. Seule la masse salariale augmentera. Les prévisions du ministère du travail montrent que l'ouverture de tous les commerces 7 jours sur 7 se traduira par une perte de 30000 emplois dans les deux premières années".

Source Frédéric Dayan La Vie Ouvrière : "Quant à l'argument du volontariat des salariés pour travailler le dimanche, ils affirment que ce n'est pas une notion objective dans le cadre d'une relation de subordination entre employeur et salarié. Si l'emploi de salariés le dimanche devient une règle générale, il n'y aura plus lieu de distinguer le dimanche des autres jours de la semaine. Pour l'employeur et pour ses salariés, obligés de travailler ce jour-là, c'est du perdant-perdant. Au plan économique, syndicats et commerçants avancent que la généralisation de la commercialisation des produits 7 jours sur 7 entraînera pour les consommateurs un surcoût quasi immédiat chiffré à 3 % minimum, qui s'explique par une hausse des charges de l'entreprise d'environ 19 %. Par ailleurs, selon un sondage BVA de juillet dernier, l'ouverture du dimanche est rejetée par plus de 75 % des salariés entre 25 et 50 ans, plus de 80 % des 50 à 60 ans, et plus de 80 % des ouvriers"

Voici, in-extenso, la déclaration faite par Yvette Debarbieux, représentante de "La gauche authentique" au conseil municipal de Saint Jean de Luz, le 23 février 2007 (pas de censure sur le blog de revolution) :

lastscan.jpg "Il est proposé au conseil municipal d'émettre un avis défavorable aux demandes sollicitées, dans le strict respect des dispositions légales et règlementaires. A Saint Jean de Luz aujourd'hui la règlementation en vigueur c'est une dérogation pour l'ouverture des commerces 5 dimanches par an, dans la mesure où il n'y a pas d'autres accords signés. Il existe des partenaires sociaux qui doivent négocier, on est pas là pour se substituer à eux. Les organisations syndicales qui ont réussi l'unité syndicale sur ce problème se disent prêtes à ouvrir des négociations dans un esprit de conciliation sur la base d'une ouverture dominicale pendant la saison touristique d'été (NDLR 2 mois), mais elles se heurtent à une position de blocage face à la chambre patronale qui ne veut rien négocier et demande non seulement l'ouverture toute l'année mais veut l'étendre à l'ensemble du territoire. Dans un secteur où la précarité est la règle (contrats saisonniers, temps partiels imposés ...) on nous met en avant la notion de volontariat alors que les salaires sont souvent encore à trois chiffres dans le commerce. L'ouverture des commerces le dimanche, ce n'est pas comme on veut nous le faire croire une aubaine pour les salariés. Ils ont bien souvent le choix entre le pire et le pire. Si l'on s'intéresse vraiment aux salariés de ces secteurs, c'est leurs salaires qu'il faut revaloriser. Que faites-vous des problèmes qui se posent quand on travaille le dimanche dans un secteur très majoritairement féminin, comme la garde des enfants par exemple ? Ces salariés vont-ils trouver des crèches ouvertes le dimanche ou des nounous qui acceptent de les garder ? Et à quel prix ? Leurs primes du dimanche ne combleront pas ce surcoût. De précaires, ces salariés vont basculer vers une plus grande fragilité qui se traduit par une aggravation de leurs conditions de vie. La journée du dimanche est une journée familiale par excellence. Priver des salariés de ce bonheur d'être ensembles, remettre en question ce repos dominical toute l'année au nom de la liberté d'acheter quand bon nous semble est une imposture. Des dérogations de plein droit s'appliquent aujourd'hui de manière permanente aux entreprises suivantes : hôtels, restaurants, musées, bars, hopitaux, salles de spectacle, presse, commerces alimentaires de détail jusqu'à midi ...) Un décret du 02 août 2005 ajoute à cette liste les jardineries, l'assistance informatique, la location de DVD et cassettes vidéo, les marchés installés sur le domaine public. S'ajoute à cela (qui nous concerne) les zones touristiques. Dans les zones touristiques reconnues comme telles par le préfet peuvent ouvrir le dimanche les magasins qui vendent des biens et des services "destinés à faciliter l'accueil du public" ou les activités "de détente et de loisir d'ordre sportif, récréatif ou culturel". Comme on peut le constater, de fil en aiguille, on en vient à les ouvrir tous. Il n'y a pas de sélection juste, fondée, et cela amène à se poser une autre question : Comment et pourquoi ces magasins ouverts le dimanche sont utilisés ? Pour le sociologue Jean Pierre Durand, de l'université d'Evry, l'ouverture des magasins le dimanche accentuera les clivages culturels. D'un côté, il y a ceux qui disposent de beaucoup de temps, de capital culturel, social, pour lesquels l'ouverture le dimanche ne changera strictement rien parce-qu'ils ont d'autres choses à faire, plus intéressantes. De l'autre, des concommateurs manipulés à qui l'on fait croire via la publicité que le bonheur c'est d'acheter, de consommer. Tant pis si leurs revenus ne suffisent pas, les organismes de crédit sont partout (M. Sarkozy estime que les Français ne sont pas suffisamment endettés) De fait, dans notre société, le loisir est acceptable pour les riches, mais condamnable pour les pauvres. Eux doivent travailler plus. Et ceux qui prêchent le "travaillez plus" sont en général aussi ceux qui s'offrent les plus belles vacances. Pour conclure, si vous émettez un avis favorable à cette demande, vous contribuerez à mettre en place une dérèglementation nouvelle, non maîtrisée, qui peut avoir des effets sur l'ensemble de la société y compris dans l'espace du travail. Vous contribuerez à aggraver la situation de ces salariés qui subissent déjà une flexibilité généralisée."

Election présidentielle : Appel des journalistes de l'audiovisuel public pour des débats contradictoires

Publié le lundi 12 février 2007

Bonne nouvelle pour la démocratie : 75% des français sont intéressés par l’élection présidentielle. Les motivations de leurs votes seront en priorité les réponses apportées au chômage, au pouvoir d’achat, à la pauvreté, au financement de la protection sociale, à l’environnement, à l’école, à la politique fiscale...

Mauvaise nouvelle pour la presse et les journalistes : 71% estiment que les débats sont de mauvaise qualité ; 84% que les critiques personnelles occupent trop de place ; 57% que les vrais problèmes ne sont pas abordés ; 55% que la campagne n’apprend rien 1.

Ce constat nous le partageons et nous en appelons à nos directions.

Certes, des enseignements ont été tirés de la couverture de la campagne de 2002, où les émissions politiques avaient été reléguées en deuxième partie de soirée, et du vote inquiétant pour l’avenir démocratique du pays. Les directions de l’information de nos sociétés accordent à cette élection une plus large place dans les grilles de programmes et à des heures de plus grande écoute.

Pour autant, nous estimons que nos directions n’ont pas tiré tous les enseignements, non seulement en regard de 2002, mais aussi de nos dérives constatées lors du Référendum sur le Traité constitutionnel ou encore plus loin lors de la candidature de Balladur en 1995.

Après les premières semaines de campagne et malgré le rappel à l’ordre du CSA, les temps de parole ne sont toujours pas équilibrés entre les différents candidats, la bipolarisation est encore trop présente. Tous les candidats, quelle que soit leur renommée et leur importance, doivent être traités à égalité.

Journalistes de l’audiovisuel public, nous ne voulons pas que le fossé se creuse encore un peu plus entre nous et les citoyens qui nous financent au travers de la redevance. Les radios et télévisions du service public sont les leurs. Nos émissions et reportages doivent répondre à leurs attentes, à leurs préoccupations, quelles que soient leurs appartenances politiques. Nous devons leur permettre de se prononcer au 1er tour en ayant toute connaissance des programmes des différents candidats.

Nous ne pouvons cautionner la dérive populiste qui consisterait seulement à donner la parole à des panels de citoyens interpellant directement les candidats, les journalistes étant cantonnés dans le rôle de M. Loyal porteurs de micros et ne pouvant exercer leur droit de suite sur les propos tenus par les différents candidats.

Nous ne pouvons nous satisfaire d’émissions d’info-communication où un seul candidat est invité pour parler de ses propositions au prétexte que les « grands candidats » refuseraient tout débat contradictoire.

Nous réclamons, comme la majorité des citoyens, des débats entre les différents candidats, non seulement entre ceux de droite et ceux de gauche, mais aussi internes à la gauche et à la droite. Les projets de société doivent être confrontés pour que les citoyens se forgent leur opinion.

Ce n’est qu’à ces conditions que nous remplirons nos missions de service public, pilier essentiel de la démocratie.

Paris le 7 février 2007. Pétition à signer sur le site de Bellaciao (voir les liens)

Programme du PS et bas salaires : ZERO POINTE !

Ségolène Royal a donc précisé les engagements du PS en matière de bas salaires et notamment de revalorisation du SMIC : Porter le salaire minimum à 1500 euros brut "le plus tôt possible dans la législature". Nous sommes loin, très loin des exigences du monde du travail.

En fait la seule référence calendaire, c'est donc "la législature", d'une durée de cinq ans. Quelle serait l'attitude des ouvriers si leur délégué syndical revenait de discussions avec le patron et leur annonçait que celui-ci est d'accord pour augmenter les salaires "le plus tôt possible" ? Je vous laisse l'imaginer. Contrairement à ce qui a été annoncé à mi-voix par Mme Royal, cette progression du SMIC sur la législature ne correspond pas à 5 % mais à 3 % par an pendant 5 ans. Livrons-nous donc à un petit ratio. Le SMIC horaire était à 6,67 € en 2002 et est aujourd'hui à 8,27 € (ou 1254,28 € pour 35 heures hebdomadaires) soit une augmentation de 23,99 %. Si l'on appliquait la même augmentation dans la prochaine législature, le SMIC passerait à 8,27 € x 1,2399 ou mensuellement à 1254,28 € x 1,2399 = 1555,18 €. Ségolène Royal et le parti socialiste proposent de faire moins pour le SMIC que ce qu'a fait la droite en cinq ans sous la direction des deux tristes sires réactionnaires que sont Raffarin et Villepin ? On croit rêver ! Nous voulons battre la droite, certes, mais pas pour que les espoirs immenses de changement soient demain noyés dans les brumes de lendemain électoraux qui déchantent avec un goût amer de "gueule de bois". Disons-le tout net : Il y a un abîme entre le mécontentement grandissant du pays et les mesures urgentes à mettre en oeuvre d'une part (dont le SMIC à 1500 € tout de suite) et d'autre part le programme totalement insipide et réformiste du PS, sans doute un des plus droitiers qu'il ait jamais soutenus, preuve de la pression terrible qu'exerce sur lui la classe dirigeante capitaliste aux rènes du pouvoir. Il en est de même sur toutes les autres questions fondamentales, qu'il s'agisse de l'emploi, du temps de travail et des 35 heures, de la lutte contre les délocalisations et les licenciements, du logement, de l'éducation, de la santé, etc.. etc.. Le "programme" du PS est incolore, inodore, sans ambition, reprenant des vieilles recettes éculées qui ont démontré leur inefficacité, et n'a aucune chance de faire seulement sourciller les gros bonnets du CAC 40 et leurs mandarins. Surfant sur les séquelles du 1er tour de 2002 qui renforcera à n'en pas douter le réflexe de "vote utile", le PS croit pouvoir ignorer les voix qui montent de la rue, y compris d'ailleurs celles de son propre électorat qui a majoritairement et contre l'avis de ses dirigeants rejeté le traité de constitution européenne. La question du vote utile doit donc être posée autrement : Pour battre la droite et remettre la gauche à la barre, certes, mais aussi pour avoir la certitude que celle-ci ne capitulera pas devant les intérêts capitalistes, pour "tirer le PS à gauche", le vrai vote utile au premier tour, c'est le vote pour MGB et pour son programme.

Menteurs, cyniques, cupides, manipulateurs, scélérats ...

En début d'année 2005, sans aucune consultation des travailleurs ou des organisations syndicales, était engagée ce que patronat et gouvernement ont appelé la "recodification du code du travail" visant officiellement à clarifier celui-ci et à le rendre plus accessible. Cette prétendue "remise en forme" ou "modernisation" survient après cinq ans de domination sans partage d'une droite cupide et cynique au cours de laquelle le code du travail a été largement expurgé de nombreux droits acquis dans le sens exclusif des intérêts du grand patronat capitaliste.

Raffarin et Villepin ont dirigé les gouvernements les plus rétrogrades et réactionnaires que la France ait eu à connaître depuis le début de la Vème république, il y a près de cinquante ans. Les attaques particulièrement violentes de la droite et du patronat durant toute cette période traduisent la crise profonde d'un système senescent et les soubresauts des capitalistes cherchant par tous les moyens à conserver leurs privilèges et leurs taux de profit en particulier en remettant massivement en cause les statuts sociaux et les avantages acquis par les travailleurs depuis des décennies.

Code_travail.jpg

La recodification prévue n'a pu avoir lieu dans les délais, en raison notamment d'évènements "imprévus" tels que la mobilisation contre le CPE, les actions engagées y compris au niveau européen contre le CNE, etc.. Mais la nouvelle aristocratie ploutocratique qui nous dirige n'a pas renoncé à perpétrer ses forfaits. Le code du travail, référence fondamentale pour des millions de travailleurs, est dans leur collimateur, et pour ces salonnards gavés et repus visant en parasites sur le flanc de la société, il s'agit de le saborder au plus tôt et le plus en profondeur possible pour tenter de créer une situation irréversible avant les échéances électorales à venir. Ils ont donc décidé de passer "en force", prenant les devants en cas de mauvaise surprise pour leur camp aux élections présidentielles, et annonçant la promulgation de l'ordonnance concernant la partie législative du code dans le courant du mois de mars 2007. Les ruffians de la bande à Sarkozy-Parisot, ces philistins méprisables montrent par là une fois de plus, au delà de leur discours populiste, en quelle estime ils tiennent les citoyens de notre pays et le monde du travail. Dans le même temps, la mise en coupe réglée des médias porte l'art de l'intox et de la désinformation à un degré de raffinement dont Goebbels n'aurait sans doute même pas rêvé.

Ce climat détestable, entretenu par une droite qui se prétend moderne alors qu'elle est archaïque et obsolescente, se traduit par exemple dans l'échange entre le cow-boy Sarkozy et Johnny Halliday partant pour la Suisse : "Tu voulais le faire, tu l'as fait, tu as bien fait". Au delà de l'anecdote people, cette remarque traduit une écoeurante culture du "fric à tout prix", de l'exaltation de l'individualisme et de l'égoïsme, et en défintive la négation de tout ce qui fait la véritable valeur d'une société humaine : La fraternité, la solidarité, l'égalité sont ringardisées et sacrifiées au "veau d'or" qui est la seule raison d'être de cette poignée de prévaricateurs se vautrant dans un luxe indécent et provocateur. Dans le même temps, les coups de butoir contre les retraites, l'emploi, les salaires, etc.. se mutiplient et la paupérisation se généralise de plus en plus. Les pauvres sont de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres, et il est de plus en plus difficile à un travailleur même s'il a un emploi de faire vivre correctement sa famille. Nous devons informer les travailleurs qui l'ignorent du hold-up que prépare la bande Sarkozy-Parisot contre le code du travail afin que ceux-ci puissent se préparer à la riposte. Mesdames et Messieurs du Medef, vous avez "besoin d'air" ? Disparaissez ! Partez en changement d'air ! Et si vous arrêtez de nous le pomper, on pourra enfin respirer un grand bol d'air.

Supression modération

Bonjour.J'ai supprimé la modération car certains m'ont signalé que cela gênait les débats dans le blog. J'espère que ça ira mieux. Ce n'était pas volontaire, il fallait décocher une case. N'hésitez pas à me faire part de vos idées. Je n'ai supprimé que le commentaire scatologique et bassement insultant à mon égard et à celui de tous les communistes d'un gugusse manifestement dérangé. On est pas masos, quand même ! Pour accéder aux commentaires ou en rajouter un, il faut cliquer deux fois sur le titre du post. Un conseil, décochez aussi la modération dans votre blog, sinon il n'y a plus de véritable débat. Solidairement votre.

Impôt sur la fortune 2007

Compte tenu de l'évolution de l'indice des prix hors tabac de 1,8%, le barème applicable au 1er janvier 2007 pour l'ISF 2007 est le suivant : - si la fraction de la valeur nette taxable du patrimoine n'excéde pas 760 000 € : 0 % - si la fraction est supérieure à 760 000 € et inférieure ou égale à 1 220 000 € : 0,55 % - si la fraction est supérieure à 1 220 000 € et inférieure ou égale à 2 420 000 € : 0,75 % - si la fraction est supérieure à 2 420 000 € et inférieure ou égale à 3 800 000 € : 1 % - si la fraction est supérieure à 3 800 000 € et inférieure ou égale à 7 270 000 € : 1,30 % - si la fraction est supérieure à 7 270 000 € et inférieure ou égale à 15 810 000 € : 1,65% - si la fraction est supérieure à 15 810 000 € : 1,80 %. (Source Direction générale des impôts 17 janvier 2007)

Pauvres riches. C'est vrai que ça les ruine, cet impôt !

Informations complémentaires sur l'ISF dans le blog de Denis : http://denis.gauchepopulaire.fr/index.php/post/2007/02/03/Limpot-de-solidarite-sur-la-fortune

Tous avec José Bové ?

Ah ! Ah ! Ah ! Je savais qu'avec un titre aussi accrocheur, vous alliez cliquer. C'est déplorable, n'est-ce pas ? J'utilise des méthodes à la Sarkozy. Bon, encore que, si vous tapez "racaille" et que ça vous renvoie à Sarkozy, c'est tout à fait normal, Il ne faut pas forcément accuser Google de collusion avec l'UMP, et puis, comme disent les chrétiens, il faut bien que le diable existe pour voir si vous allez succomber à la tentation.

Mais parlons de Bové. Pas tellement de l'individu lui même à qui il faut reconnaître un certain charisme (encore que ses manoeuvres dans la dernière période ...) non, des objectifs de Bové, du programme de Bové, de ce qui a été dit, expliqué, écrit sur ce sujet depuis quelques années. Car cela paraît être un minimum, si l'on veut représenter un mouvement de gauche qui se réclame de " l'anti-libéralisme" d'avoir démontré dans sa pratique et dans ses écrits que l'on partageait les mêmes convictions, n'est-ce pas ? Ou alors ce serait une véritable supercherie, le blanc seing donné à un "homme providentiel". Car en jouant au petit jeu des chaises musicales, le camarade Bové a fait d'une pierre deux coups : D'une part, il n'a pas confronté sa candidature au vote (ou au "consensus") des collectifs. D'autre part, il a pris ses distances avec un programme dont il ne partageait probablement pas la teneur. Connaissant les véritables idées de Bové, on comprend qu'il ait souhaité se libérer de ce carcan programmatique en jetant par là même aux orties des mois de travail et d'espoirs partagés. Depuis 1999, les actions de Bové, pour courageuses qu'elles aient été, du démontage du Mac Do de Millau au rassemblement de Seattle contre l'OMC (organisation mondiale du commerce) ou à la lutte des paysans du Larzac pour arracher la terre des mains des militaires, toutes ces actions ont pourtant toujours été foncièrement réformistes. Alors que les méfaits de la mondialisation mettent clairement en avant les responsabilités du capitalisme international que Bové touche du bout des doigts dans ses luttes, il a toujours été dans l'incapacité de s'attaquer à ce système et d'adopter des pe

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